Un plan de contrôle ?
Jamais la direction d'un master n'a autant fait parler d'elle, du moins à ma connaissance. Le fait est que, sur fond de ce scénario, avec la déclaration de son épouse devant le juge le 5 juillet dernier lors de sa mise en examen pour trafic d'influence, le président a annoncé en début de semaine sur SER, un média qui lui donne plus d'assurance, qu'il allait modifier la loi qui régit la publicité institutionnelle, c'est-à-dire l'argent que l'État alloue aux médias pour ses campagnes ou ses publicités. Un argent qui, soit dit en passant, appartient à tous les citoyens. Et il semble qu'il y ait déjà trop de médias, surtout numériques, qui ne méritent pas de recevoir ce financement officiel parce qu'ils se consacrent à la diffusion de fausses nouvelles et de canulars. L'objectif, selon le président, est de garantir l'indépendance des médias. Quel détail ! Pour moi, personnellement, cela ressemble un peu à du chantage économique, comme fermer le robinet pour que l'eau ne sorte pas et que l'assoiffé s'épuise.
Avec cette mesure, qui s'inscrit dans ce qu'il appelle la "régénération démocratique", Sánchez a souligné dans l'interview radiophonique qu'"il n'est pas tolérable que des fonds publics soient utilisés pour financer des canulars de l'ultra-droite". Va-t-il également donner la liste des pseudo-médias, comme il les appelle ? Qui décidera quoi ? Qui les qualifiera de bons ou de mauvais ? Chaque nouvelle sera-t-elle analysée avant ou après sa diffusion ? Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
Le "plan de régénération et de qualité démocratique" annoncé comprendra d'autres mesures, dont certaines, comme il l'a déjà dit, font référence au droit à l'honneur et au droit de rectification. Et je me demande, si les canulars et les mensonges diffusés dans les médias sont si inquiétants, parce qu'il est logique qu'ils n'inquiètent pas seulement le président, mais tout le monde, si des sanctions ou d'autres mesures seront également appliquées aux mensonges que les citoyens entendent de la bouche des hommes politiques ? Car comme on dit en Galice : habelas hailas.
Le président Sánchez, dans l'interview du SER, a également donné une date : le 17 juillet. Ce jour-là, lors de la session plénière du Congrès, il nous fera part de toutes ses idées pour un pays meilleur, plus libre et plus transparent. Les associations de presse ont déjà manifesté leur intérêt pour participer à ce débat auquel elles n'ont pas encore été invitées. Nous verrons si, le jour des élections, nos doutes seront dissipés ou si, au contraire, de nouvelles incertitudes apparaîtront. Pour l'instant, il faut attendre.