La diplomatie économique dans un monde chaotique

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L'agenda international révèle la complexité de l'époque dans laquelle nous vivons, avec une instabilité politique permanente, des avancées technologiques et des pressions économiques. La diplomatie doit être en constante évolution. Après des décennies de construction d'une image géante, en quelques semaines seulement, le coronavirus, un ennemi inattendu, a révélé la fragilité de la Chine. Il n'y a jamais eu de besoin plus palpable pour les pays d'innover et de renforcer leurs capacités diplomatiques pour faire face aux complexités et au rythme des changements auxquels nous assistons. De même, jamais auparavant le soft power n'a eu autant de potentiel pour résoudre les défis auxquels l'humanité est confrontée.

Conflits politiques ou économiques, religieux ou culturels, climatiques, ethniques ou linguistiques. Des réalités complexes qui ont des effets directs sur le processus d'internationalisation des entreprises et des institutions. Il faut développer des stratégies créatives et prendre en compte les nouvelles situations pour éviter la méfiance, l'incertitude et même la violence.

La sécurité et les droits individuels sont des éléments clés de l'internationalisation dans un monde globalisé et en proie aux conflits. Et l'objectif est de réduire les risques lors de l'élaboration d'une stratégie d'expansion internationale.

Une diplomatie économique efficace est essentielle. La diplomatie doit avoir plus de poids, en combinant le bilatéralisme et le multilatéralisme, en adoptant une approche basée sur le développement humain et en se concentrant sur la jeunesse.

L'Europe continue de négliger l'importance de la politique de codéveloppement. En fait, les pays européens sont dans une position prudente en ce qui concerne l'immigration, mais l'afflux d'immigrants africains ou asiatiques se poursuivra tant que le rêve européen ne sera pas remplacé par le rêve africain ou asiatique. À cette fin, un environnement favorable à l'esprit d'entreprise doit être créé dans tous les pays. Le commerce ne devrait pas être une arme, mais un mécanisme qui aide les pays à échanger des biens, à accroître leur bien-être et à les aider à sortir de la pauvreté.

L'internationalisation des entreprises doit également être une priorité de la politique étrangère. Développer une stratégie étrangère institutionnelle qui aborde les questions de conflit et d'incertitude, en adoptant de nouvelles approches face aux nouvelles complexités opérationnelles. Les relations politiques avec d'autres pays qui sont des cibles de l'expansion internationale sont essentielles pour réaliser la promotion économique du pays et de ses entreprises et pour obtenir des accords commerciaux et financiers favorables.

L'accord politique protège les investissements, évite les guerres commerciales et la nationalisation des entreprises. La nouvelle diplomatie devra enterrer les fantômes du passé, la grandeur, les préjugés et l'arrogance. Compter sur les entreprises et allouer davantage de ressources à la formation des jeunes. L'aide au développement traditionnelle n'offre pas de solutions durables. Le codéveloppement semble de plus en plus être le cas.