La "taqiyya" : infiltrer les infidèles au nom d'Allah

Coran 2:225 : "Allah ne tient pas compte de la vanité de vos serments, mais Il tient compte de l'intention de vos cœurs. Allah est Pardonneur et Miséricordieux."

Nous pourrions résumer cette pratique en très peu de mots par la phrase suivante : des loups déguisés en agneaux.

Comme Allah le dit dans le Coran, "les musulmans sont les meilleures personnes qui aient jamais existé dans l'humanité", tandis qu'Il réserve les mots suivants aux non-musulmans dans la sourate 98:6¹: "Ceux qui ne croient pas resteront dans le feu de l'enfer".

Puisque les coutumes et les croyances des incroyants, des infidèles, sont un péché pour tout musulman, il existe des situations dans lesquelles il est permis de "pécher" en se faisant passer pour un infidèle. Cette farce permise par Allah et exécutée en son nom, prend la conception de "taqiyya" ou "kithman", pour les chiites "mensonge dans des circonstances particulières".

Pour introduire le débat ouvert par rapport à cette pratique, nous commencerons par mentionner la défense de l'Islam et de la taqiyya elle-même, faite par la Communauté musulmane Ahmadiyya. Comme ils le commentent dans un post sur leur site officiel, le concept de taqiyya, "mensonge dans des circonstances particulières", ne prouve rien contre l'Islam, ajoutant que ce terme ne figure pas dans le Coran. Cependant, il ajoute à titre d'exemple plusieurs versets coraniques (16:107) dans lesquels on peut entrevoir une défense du terme, certes pas sous cette terminologie, mais sous le même objet : " Quiconque cesse de croire en Allah, sauf celui qui y est contraint [...] et alors que son cœur reste inébranlable dans la foi, sur lui tombera la colère d'Allah ; et il subira un châtiment sévère " ; c'est-à-dire que pour que le mensonge soit justifié et pardonné par Dieu, il faut être en situation d'ukriha, contraint, sous la contrainte ou la haine, ce à quoi les djihadistes ont constamment recours². Les salafistes et les djihadistes défendent le mensonge si c'est ainsi que l'islam est protégé et défendu, et que leur cause est promue, y compris devant les tribunaux et dans les médias³. 

Selon les termes de la communauté musulmane Ahmadiyya : "Ne pas professer ouvertement sa foi et la cacher par peur d'être tué, c'est ce que le Saint Coran permet - se rétracter sous la contrainte et la souffrance extrêmes".

Cette manœuvre consistant à nous faire croire qu'ils sont "nos amis", qu'ils sont intégrés dans notre société et qu'en fait, ils abhorrent le djihadisme, est incluse dans la charia, la loi islamique, exprimant qu'il s'agit d'une tactique pour survivre face à la supériorité des infidèles. Nous citons un exemple tiré du traité d'Abu Darda sur la charia : "Nous sourions à certains non-musulmans, alors que nos cœurs les maudissent"⁴. 

Il convient de mentionner les différentes manières d'interpréter le texte biblique, en soulignant dans ce cas les interprétations incorrectes du point de vue salafiste et djihadiste, qui poussent à l'extrême les paroles du prophète. Dans le Coran, un accent particulier est mis sur l'importance de la vérité, étant vrai qu'il fait référence à sa vérité : "Seuls ceux qui ne croient pas aux signes d'Allah inventent des mensonges. Ce sont ceux qui mentent" (Coran 16:105).

Du point de vue de la prévention du terrorisme, cette méthodologie constitue un défi pour les forces de sécurité de l'État. Comme Daesh lui-même l'a recommandé aux fidèles dans son magazine Dar Al-Islam, "ils doivent dissimuler les signes religieux extérieurs, comme se raser la barbe"⁵, et même éviter de prier dans les lieux de culte, préférant le faire en privé chez eux.

Malgré le danger inhérent au terrorisme djihadiste, l'islamophobie trouve également sa place dans la taqiyya. Connaissant le terme et l'usage qu'en font les islamistes radicaux, il est courant de défendre la haine envers les musulmans en y recourant. La conviction que tous les musulmans prétendent à leur intégration dans notre société et le danger inhérent que nous courons en les acceptant parmi nous prennent du poids si nous faisons appel à la taqiyya. Comme l'affirme Imraan Siddiqi, directeur général de la section Arizona du Council on American-Islamic Relations⁶: "Alors que 99,9 % des musulmans ignorent l'objectif de la taqiyya, la plupart des extrémistes de droite sont experts dans cette terminologie et l'utilisent pour défendre leur discours".

1.  Taqiyya : tromper les infidèles au nom de l'islam - Jewish Link (enlacejudio.com)
2.   Le prophète Muhammad (sa) a-t-il enseigné aux musulmans à mentir pour répandre l'islam ? (ahmadiyya-islam.org)
3.   Taqiyya, mentir au nom d'Allah (enlacejudio.com)
4.   Taqiyya : tromper les infidèles pour le bien de l'islam - Jewish Link (linkjudio.com)
5.   La 'Taqiyya', la ressource djihadiste qui permet de violer le Coran pour attaquer (europapress.es)
6.  "Taqiyya" : Comment un concept islamique inconnu devient l'obsession des activistes anti-musulmans - Observatoire de l'Islamophobie