L'AMDH, critiquée pour ses actions politiques partisanes

Marroquíes
L'Association Marocaine des Droits de l'Homme (AMDH), quarante ans d'activisme générant des revenus au niveau national

Nous sommes confrontés à l'un des cas les plus grotesques, schizophréniques et paradoxaux que le Maroc moderne ait jamais connus : l'injustice décriée que promeut l'Association marocaine des droits de l'homme, alors qu'elle prospère dans une atmosphère de liberté et de privilèges, quand d'autres associations de défense des droits de l'homme, partenaires de la coalition marocaine des droits de l'homme, ne le font pas. Paranoïaque à l'excès, l'AMDH (en français : Association Marocaine des Droits de l'Homme) a l'habitude de se présenter comme une cible explicite, pensant, à tort, que des complots sont ourdis contre elle jour et nuit. Il semble que ses actions provocatrices à l'encontre des Marocains soient basées sur un agenda établi à l'avance en faveur des détracteurs du Maroc. Ceci est devenu particulièrement évident à plusieurs reprises et à plusieurs occasions, ne laissant aucun doute sur le fait que les actions de l'AMDH et des marionnettistes qui tirent ses ficelles ne placent pas les intérêts du Maroc et ceux de ses citoyens parmi leurs priorités. Ceux qui connaissent les affaires courantes de l'AMDH savent sans aucun doute qu'elle empeste la corruption et les intrigues en coulisses. 

42ème anniversaire

La semaine dernière, l'AMDH a célébré son 42e anniversaire. Elle travaille au Maroc depuis 1979 et, tout en restant à l'écart, elle a été témoin des grandes évolutions de notre pays, y compris de tous les changements mis en œuvre.

Le résultat de plus de quatre décennies d'actions vindicatives suffit à discréditer la rhétorique frustrante et victimaire de ses dirigeants. L'association n'a pas été dissoute ou suspendue, malgré les graves erreurs commises, mais a acquis le statut d'intérêt public il y a des décennies, bénéficiant de privilèges que la plupart des associations n'ont pas. En outre, l'adhésion est ouverte aux Marocains, comme le montrent ses statistiques officielles, avec des centaines de membres actifs dans toutes les régions du Maroc, qui ne font l'objet d'aucune interdiction, comme l'illustrent une centaine de branches, avec des locaux ouverts à tous les dissidents, en plus d'un journal autorisé. Alors comment croire les allégations de leurs promoteurs quand ils ne font que dresser un tableau sombre du Maroc, laissant entendre qu'ils sont la cible principale de toutes les politiques de l'État, comme si le Maroc n'avait rien d'autre à faire que de traquer une association de défense des droits de l'homme contre laquelle les Marocains ont depuis longtemps pris conscience de l'inlassable connivence pernicieuse ?

Subventions

Outre les privilèges précités qui permettent à l'association de fonctionner dans un environnement adapté, l'association bénéficie de partenariats avec des ministères et des institutions publiques, tandis que plusieurs de ses militants bénéficient d'activités à temps plein et facilitent l'accomplissement de leurs tâches associatives. L'association en question reçoit également des fonds de sources nationales et étrangères, et profite des espaces publics pour tenir ses conférences et réunions, au cours desquelles elle exprime librement ses positions bien qu'elles soient irrationnelles, et souvent basées sur des données incomplètes ou inexactes, ou caractérisées par des analyses déséquilibrées et subjectives, construites sur un fond politique et idéologique. 
Réfléchissons honnêtement au contexte arabe : une association avec un tel agenda, qui va à l'encontre des intérêts de son propre pays, jouirait-elle d'une telle liberté d'action et profiterait-elle de tous ces privilèges ?

Institutions démocratiques

Certains pourraient penser que ce récit est quelque peu élogieux, mais il n'en est rien, car il s'agit d'un résultat inévitable des grands choix du Maroc dans la victoire du pluralisme, de la liberté et des droits de l'opposition. Celles-ci font partie de l'orientation globale du Maroc visant à garantir un modèle démocratique durable. En effet, le Maroc n'a pas adopté la règle du parti unique, pas plus qu'il n'a prôné l'union unique et l'association unique. Nous noterons donc que l'État n'a jamais attaqué l'association pour ses positions, ses orientations ou ses choix. Au contraire, le Maroc a fait de la loi un facteur décisif en éliminant toute ambiguïté dans celle-ci. Cependant, les mécènes de l'association ne se réjouissent pas de cette perspective. Ils préfèrent prendre en main le destin de l'AMDH en se consacrant à la politisation de toute réponse juridique aux violations commises par l'association. Il s'agit notamment de ne pas remplir les documents administratifs ou de ne pas fournir de données complètes sur les fonds reçus par l'association de l'étranger, qui sont estimés à plusieurs dizaines de millions, ou encore de s'écarter de la compétence inhérente à l'association en l'impliquant dans une action politique partisane directe qui la fait sortir du champ de la loi sur les associations pour entrer dans une autre loi.

Décideurs politiques

Cette bouderie des droits de l'homme expose ceux qui sont à la tête de l'association depuis des décennies et qui n'ont acquis leur influence que pour constituer une structure secrète ou une entité profondément cachée sans apparaître au premier plan en tant que décideurs jusqu'à ce que leur pratique soit liée à une responsabilité légale. Il serait absurde, par exemple, de croire qu'un jeune homme ordinaire et obscur comme Hammamoushi est devenu l'un des dirigeants de l'association et un décideur dans une association qui brasse des dizaines de millions par an simplement parce qu'il a été "élu" comme membre de son bureau central ! Ce n'est qu'un exemple qui s'applique à ceux qui embellissent la forme institutionnelle de l'association et conservent un contrôle politique minoritaire et partisan sur les affaires de l'association et qui n'ont plus le droit d'être aux commandes légalement, ils ont donc opté pour un leadership en coulisse d'une manière qu'ils rejettent apparemment mais préfèrent en réalité.

Certains peuvent se demander pourquoi les lois n'ont pas été modifiées pour prolonger le leadership de ce segment secret de l'association. La réponse est claire : la crainte de voir diminuer les fonds en provenance de l'étranger, qui seront affectés par leur aspect non démocratique. L'association a donc choisi la pire des solutions, ce qui la fait paraître plus importante que la substance.

L'association donne ostensiblement l'impression que les responsabilités sont assumées en alternance, mais n'admet pas que l'alternance est le monopole des militants d'un courant politique qui s'accroche à la présidence de l'association, la refusant aux militants des autres courants depuis des décennies. C'est l'occasion de rappeler que le dernier non-membre de An-nahj Ad-dimoqrati qui a présidé l'association dans les années 1990 était l'ancien bâtonnier Abderrahmane Benameur ("An-nahj Ad-dimoqrati, littéralement pour : "la voie démocratique") est un parti politique marxiste-léniniste marocain, formé en 1995 par des membres de l'organisation clandestine "Ila Al Amame" (En avant), également composée de sympathisants du mouvement marxiste-léniniste marocain (MLMM). Ila Al-Amam, a été créé en 1970 par des dissidents de l'éphémère Parti de la libération et du socialisme - ancien Parti communiste marocain). Ce n'est qu'un exemple de l'absence de démocratie interne au sein de l'association, qui ne cesse de critiquer l'État, les partis, les syndicats et les associations, et va jusqu'à donner des leçons aux autres malgré ses nombreux défauts.

Connexions internationales

Il convient de noter que le slogan de l'association, le pluralisme, n'est rien d'autre qu'une chimère. Cela se reflète dans le fait que les quotas sous-tendent la répartition des responsabilités dans laquelle l'organisation d'An-nahj Ad-dimoqrati se taille la part du lion. En fait, le but de ce "branding" - pour ainsi dire - est uniquement de plaire aux organisations internationales. Pire, les personnages clés de l'association ont placé leurs successeurs au siège. Il convient de noter que Hamamoushi n'est rien d'autre qu'un pion de Maati Monjib, qui a intérêt à garder son doigt au centre de l'association pour l'employer dans ses batailles contre l'État et pour servir ses maîtres à l'étranger, suivant les orientations de son protégé Muhammad Rida, qui contrôle l'association après en être devenu le grand patron même s'il n'a pas de position organisationnelle, attisant les flammes au milieu de sa bataille perdue contre le Maroc et ses intérêts.

Les intrigues de coulisses prévalent dans le travail de l'association, et ses décisions fatidiques émanent principalement du siège de l'association. Elle opère à l'intérieur du siège d'An-nahj Ad-dimoqrati ou dans les maisons de certains de ses militants qui sont les héritiers du "temple" et qui sont prêts à le laisser s'effondrer sur ses habitants s'ils menacent leurs intérêts. Il convient de noter que tous les courants de l'association se plaignent de cette domination et ce, avec plus ou moins d'intensité, notamment lors des principales étapes de l'élection des organes de l'association.

Grâce à cette domination, l'association est devenue une faction partisane de An-nahj Ad-dimoqrati, qui n'a pas réussi à construire une organisation de parti démocratique et moderne. An-nahj a trouvé ce qu'il convoitait le plus dans cette association toute faite qui a serré la vis à tous ses courants, surtout après l'échec de ses militants syndicaux à contrôler et à soumettre la Confédération marocaine du travail dont ils ont été impitoyablement expulsés. Les militants d'An-Nahj tentent donc de compenser leur échec syndical et partisan et le contrôle politique et public de l'association, qui n'est plus une organisation de défense des droits de l'homme, mais est devenue un parti politique, une organisation syndicale et une organisation associative, avec un agenda qui rejette tout, et qui ne respecte pas le cadre légal qui régit son travail et les pouvoirs qui lui sont dévolus. 

Confidentialité des données personnelles

L'association, sous la direction de An-nahj, a perdu l'éthique la plus élémentaire du travail des droits de l'homme, et il suffit de rappeler le scandale de la fuite du contenu de la séance d'audition de la plaignante Hafsa Boutaher, qui comprend des informations personnelles et confidentielles sur son adversaire/plaignant Omar Radi. Cet incident a mis les militants de l'association dans l'embarras et a démontré leur manque d'impartialité et leur manque de confiance dans les données des personnes concernées qu'ils utilisent, comme ils le souhaitent eux-mêmes, et non comme les victimes le souhaitent et servent leurs intérêts. Étonnamment, les dirigeants de l'association accusent toujours d'autres personnes d'avoir divulgué les dossiers d'enquête et ceux de la police judiciaire, tournant leur colère contre une presse qui a précédemment publié des informations véridiques, qu'elle a obtenues avec une diligence professionnelle. Mais lors du premier test de crédibilité et de respect de la confidentialité des données personnelles, ceux sur lesquels An-nahj s'appuyait ont échoué "haut la main".

L'association est devenue une marque commerciale au profit de quelques membres du parti An-nahj, qu'il convient d'appeler la "structure secrète" ou l'"entité profonde" au sein de l'association : ils se partagent les emplois, les privilèges, les voyages, les indemnités et les congés sabbatiques sans supervision ni responsabilité. Dans quelle mesure l'association contribuerait-elle à l'établissement d'une culture de la transparence et servirait-elle d'exemple à d'autres organisations si ses dirigeants et ceux qui se relaient en responsabilité publiaient une déclaration de leur patrimoine et si l'association publiait des rapports détaillés sur sa gestion financière.

Objectifs politiques

L'association est devenue dépendante d'une évaluation politique d'An-nahj et fonctionne selon celle-ci, alors que ses positions ne reflètent pas adéquatement la multiplicité des courants qui y opèrent, comme les organisations de masse sont censées l'être. Ironiquement, l'association elle-même adopte un type de travail "de masse" en matière de droits de l'homme. Ainsi, si l'on veut connaître la vérité sur les positions d'An-nahj, il est probablement préférable de les chercher dans les positions annoncées par l'association, car elles sont devenues le meilleur canal, le plus clair et le plus rapide pour disposer des positions du parti/parti politique en faillite, car cet emploi peut lui donner une dimension rayonnante. Ainsi, l'association est devenue un front de travail partisan sous l'étiquette "Droits de l'homme" et un moyen par lequel les adhérents d'An-nahj font pression sur l'État pour négocier avec lui. C'est ce qu'ils croient.

L'association travaille avec un agenda non national qui ne distingue pas entre l'opposition politique et l'opposition aux intérêts supérieurs du Maroc, mais se nourrit de tout ce qui nuit à la patrie, comme sa position sur la question de l'intégrité territoriale et son silence sur le récent assassinat d'un Marocain en Espagne, sans condamner la répression des migrants par les autorités espagnoles à l'entrée de Ceuta, même si elle a accusé le Maroc d'être le bon flic de l'Europe. L'association n'a pas honte de s'identifier aux thèses des adversaires du Maroc, ni de choisir le moment idéal pour annoncer certaines positions, même si elles servent les intérêts des ennemis du Maroc.

Parce qu'elle opère avec un agenda non-national, l'AMDH a échoué plus d'une fois à satisfaire les opposants du Maroc en mentant ou en transmettant des faits inexacts, en attisant les flammes, en déformant les vérités, ou en restant silencieuse sur un côté qui ne sert pas son agenda. Leurs rapports manquent donc d'objectivité, comme en témoigne leur position sur les événements de Gdeim Izik. C'est une preuve supplémentaire que l'objectif de l'association est simplement de faire plaisir aux sponsors et aux organisations internationales.

La méthode de travail de l'association est caractérisée par un déséquilibre qui défigure son caractère impartial en matière de droits de l'homme, car la plupart de ses rapports sont unilatéraux et déséquilibrés en transmettant des témoignages et des informations qui portent préjudice à l'autorité, et sont caractérisés par un retour hâtif, c'est-à-dire sans attendre les résultats de l'enquête sur certains faits qui doivent être étudiés et prendre du temps pour garantir l'impartialité et la couverture de la question sous tous ses aspects. La raison en est que l'AMDH ne se contente pas d'exercer l'opposition, mais possède également un bagage politique et idéologique et une haine du pouvoir.

En fait, la plupart des défenseurs marocains des droits de l'homme avaient l'habitude de défendre l'AMDH et pensaient qu'elle pouvait être un défenseur des personnes défavorisées. Malheureusement, il est devenu la trompette des ennemis du Maroc et l'écho des voix étrangères, toutes soucieuses d'occuper le Maroc et de porter atteinte à sa réputation.