La Nouvelle-Calédonie votera à nouveau pour l'indépendance
L'archipel de la Nouvelle-Calédonie, dans le Pacifique Sud (mer de Corail), votera lors d'un nouveau référendum, le troisième en moins de trois ans, son indépendance vis-à-vis de la France.
Les leaders politiques loyalistes et séparatistes, réunis au ministère de l'Outre-mer (à Paris), ont discuté de l'avenir du pays pendant plusieurs semaines grâce à la médiation française, et sont parvenus à un accord assez complexe : ils organiseront un nouveau référendum avant la fin de l'année et, quel qu'en soit le résultat, prolongeront la situation actuelle pendant deux ans de transition.
L'attitude récalcitrante des indépendantistes, déjà vaincus à deux reprises récemment, a fini par imposer cette formule. Le premier référendum a eu lieu en 2018 et les fidèles partisans du maintien du statut actuel l'ont emporté avec 53,2% ; à peine un an et demi plus tard, l'appel a été répété et les partisans de l'indépendance ont atteint 46,74%, ce qui les a encouragés à continuer à exiger une nouvelle consultation. Le nouveau référendum aura lieu en novembre.
La Nouvelle-Calédonie fait partie des territoires sous domination coloniale qui, comme Gibraltar, restent sur la liste du Comité des 24 de l'ONU à décoloniser, ce à quoi la France ne s'oppose pas si la majorité le souhaite. L'archipel est composé d'une île principale où se trouve la capitale (Nouméa), de cinq îles plus petites et de plusieurs archipels. La population est de 232 000 habitants, dont environ la moitié est concentrée dans la capitale. La population se répartit entre les natifs et environ 40 % de résidents français de longue durée.