Iran : La vague d'exécutions brutales se poursuit, une tentative désespérée de faire face aux soulèvements

AP/HALABISAZ - Sur cette photo d'archives du 1er août 2007, des policiers iraniens et d'autres personnes assistent à la pendaison de cinq criminels condamnés dans un quartier de Mashad, à 1 000 kilomètres au nord-ouest de Téhéran, en Iran.

La vague d'exécutions brutales et criminelles, qui a débuté la semaine dernière, continue de s’abattre sur l'Iran. Le lundi 8 mai, le régime fasciste religieux a exécuté deux détenus de la prison d'Arak nommés Yousef Mehrdad et Sadrullah Fazeli, qui étaient emprisonnés depuis 2020, pour avoir prétendument insulté le prophète de l'islam. Cette action fait écho à l'ordre de tuer Salman Rushdie donné par Ruhollah Khomeini, le fondateur de la république islamique, qui a été confirmé par Ali Khamenei après sa mort, avec une récompense pour sa mise en œuvre. 

Actuellement, Ali Khamenei intensifie les mesures répressives afin d'étouffer le soulèvement en accélérant la machine à exécuter. Il s'agit notamment d'accuser à tort des femmes de ne pas porter le hijab ou de se voiler de manière inappropriée. 

Il a été confirmé que le vendredi 5 mai, deux autres prisonniers, Mehdi Taymuri et Dawood Mahmoudyar, ont été pendus à la prison d'Urmia. Cela porte à 46 le nombre total d'exécutions entre le 28 avril et le 5 mai. La déclaration du l’opposition iranienne CNRI du 6 mai faisait état de 44 exécutions au cours de cette période. 

De plus, deux prisonniers baloutches, Majid Diyargar et Mahmoud Sabetzadeh, sont morts d'un empoisonnement suspect dans la prison de Gonbadkavus le samedi 29 avril, tandis que six autres prisonniers ont également été empoisonnés. 

Le samedi 6 mai, les agents du régime ont transféré six prisonniers politiques à la prison de Sheyban à Ahvaz pour exécution, et neuf prisonniers ont été condamnés à mort à la prison de Gohardasht à Karaj. Le dimanche 7 mai, un autre prisonnier baloutche a été transféré dans une cellule d'isolement de la prison d'Adel Abad à Shiraz pour y être exécuté. 

La Résistance iranienne condamne l'exécution des prisonniers à Arak et appelle les Nations Unies et les Etats membres à dénoncer la nouvelle vague d'exécutions et à prendre des mesures immédiates pour arrêter cette barbarie et sauver la vie des prisonniers dans le couloir de la mort. Un régime fondé sur la torture, les exécutions, le terrorisme et le bellicisme doit être rejeté par la communauté mondiale et ses dirigeants doivent répondre devant la justice de quatre décennies de génocide et de crimes contre l'humanité.