Second tour des élections présidentielles en Iran
- Rapports populaires provenant de différentes villes :
- Rapports indiquant des pressions exercées par le régime sur les prisonniers :
Des centaines d'unités de résistance, sous le commandement des Mujahidins qui luttent pour libérer l'Iran du joug des mollahs, ont surveillé plus de 14 000 bureaux de vote à travers l'Iran jusqu'à minuit. Selon leur surveillance, au moins 88 % des Iraniens ont boycotté les élections. Il est à noter que le vote est obligatoire pour les soldats, les prisonniers, etc. C'est pour cette raison que lors de différentes élections, les votes blancs obtiennent souvent la première ou la deuxième place dans certaines villes ou régions.
Les unités de résistance avaient auparavant évalué la participation du public aux dernières élections législatives du régime en moi de mai à 8 %, malgré toutes les contraintes.
Selon l'agence de presse semi-officielle ISNA, le 1er juillet, Mohammad Reza Tajik, président du Centre stratégique de la présidence de l'ère Mohammad Khatami, ancien président de l'Iran, et l'un des théoriciens des prétendus réformateurs après le premier tour des élections, analysa : « Le manque de participation du peuple (signifie) l'application pratique du slogan 'Réformistes et conservateurs, c'est fini'. La société a atteint une maturité telle qu'elle n'est plus facilement incitée à participer par des personnalités, elle analyse et n'est pas victime de l'ambiance et de la propagande. Et on ne peut pas la transformer en créant un climat de propagande intense. »
Le discours d'Ali Khamenei le 3 juillet 2024 dans un institut islamique affirmait : "Après-demain, nous avons des élections ; ces élections sont très importantes. Au premier tour, la participation du peuple n'était pas à la hauteur de nos attentes ; elle était inférieure à ce que nous espérions. Cela a ses raisons ; ce qui est certain, c'est que si quelqu'un pense que ceux qui n'ont pas voté étaient opposés au régime, il se trompe lourdement. Nous savons et reconnaissons qu'il existe des personnes qui ne sont pas vraiment d'accord avec les fondements de ce régime et de ce gouvernement ; ces personnes existent aussi. Mais considérer que toute personne qui n'a pas voté appartient à ce groupe est une très grande erreur. Maintenant, nous espérons qu'au second tour, la mobilisation du peuple sera enthousiasmante et qu'elle sera source de fierté pour le régime islamique." Je l'ai dit à maintes reprises que la participation du peuple est un soutien pour le régime de la République islamique. Si les gens participent de manière plus claire, meilleure et plus évidente, le régime de la République islamique sera capable de réaliser ses propos, ses intentions et ses objectifs, tant sur le plan intérieur que dans l'ensemble de sa stratégie internationale. C'est une grande opportunité pour le pays.
L'opposition iranienne ne devrait qu’accueillir avec enthousiasme la possibilité que, même par des fraudes massives, Khamenei permette à Pezeshkian, prétendument réformateur, de remplacer Said Jalili à la présidence sous son autorité. Cela créerait une fracture au sommet qui se répercuterait dans la société, menant à des soulèvements bien plus importants que celui de 2022, et conduit inévitablement à l’effondrement de la dictature religieuse. Rappelons-nous qu'il y a sept ans, lors d'un débat télévisé en juin 2017, Mohammad Ghalibaf, actuel président du Parlement et alors candidat à la présidence, avait dû souligner, en parlant de la base sociale de son rival réformiste : « 4% de sangsues sucent le sang de 96% de la population », faisant ainsi référence à ces mêmes réformistes.
Rapports populaires provenant de différentes villes :
Hamadan : Le régime a tenté d'afficher des photos de Mojtaba, le fils d'Ali Khamenei, sur plusieurs ponts de la ville. Il se murmure dans les milieux iraniens qu'Ali Khamenei cherche à résoudre la question de sa succession par l'intermédiaire de Mojtaba avant ces élections.
Hahajizadeh, commandant de AEROSPATIAL du CGRI, a déclaré : « Voter est une tâche simple, les gens devraient y participer. Chaque vote est comme un missile pour le système. »
Ispahan : Une exposition sur le transfert de l'eau pour les agriculteurs a été organisée devant les bureaux de vote afin d'attirer les votes des agriculteurs.
Tabriz : Depuis ce matin, des patrouilles et des mercenaires en uniforme sont présents dans la ville, assurant une sécurité totale.
Rask, dans la province du Sistan-Baloutchistan : le régime n'a déployé des fonds mobiles dans les villages autour de Rask qu'à partir de 9 heures. Les habitants affirment que le régime n'ose pas retirer ces fonds par crainte des réactions des villageois.
Rapports indiquant des pressions exercées par le régime sur les prisonniers :
Le procureur de Saravan a menacé les prisonniers en leur disant que s'ils ne participaient pas au second tour des élections, leur permission serait annulée. Ces prisonniers, qui ont la possibilité de travailler dans des ateliers désignés pendant la journée avant de retourner à la prison le soir, ont aussi reçu des SMS les menaçant d'un retour en détention s'ils ne prenaient pas part aux élections.
Les prisonniers de Lakan, au nord de l’Iran, , qui bénéficient d'une semi-liberté, ont été avertis que ceux qui ne voteraient pas seraient renvoyés en prison. Lors du premier tour des élections, certains d'entre eux avaient déjà été contraints de voter sous la menace similaire.
À Kohnuj, dans la province de Kerman, les prisonniers en permission temporaire ou récemment libérés ont reçu des messages et des SMS leur ordonnant de se rendre à la prison pour voter, avec la menace que tout manquement serait sanctionné par un retour en détention et un procès.