Menace terroriste permanente

<p>Un agente cerca del lugar donde un hombre que conducía un camión mató a varias personas en un ataque durante las celebraciones de Año Nuevo en Nueva Orleans - REUTERS/ EDUARDO MUÑOZ<br />
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La Nouvelle-Orléans - REUTERS/ Eduardo Munoz
La dure réalité nous oblige á etré en alerte

Le terrorisme reste une menace permanente pour tous. Il semblait avoir disparu pendant un certain temps après la chute du soi-disant califat en Syrie et en Irak, avec quelques apparitions occasionnelles, mais il attend patiemment de nouvelles opportunités pour frapper de la manière qui peut causer le plus de dégâts. 

Les dirigeants de Daesh, du soi-disant État islamique ou d'Al-Qaïda se disputent le leadership terroriste et jouent leurs cartes pour tenter d'atteindre leurs objectifs qui, dans la plupart des cas, consistent à prendre le pouvoir dans les pays où ils peuvent imposer leur dictature de la terreur et contrôler leurs ressources naturelles. 

Après sa défaite en Syrie et en Irak, Daesh s'est réorganisé dans divers endroits, y compris dans la région du Sahel, avec l'intention de déstabiliser l'Afrique du Nord et certaines parties de l'Asie.

La fin du califat et l'emprisonnement de quelque 9 000 terroristes dans le nord de la Syrie contrôlé par les groupes kurdes qui ont réussi à les soumettre avec le soutien principal des États-Unis n'ont pas signifié la fin de Daesh ni la saisie de ses ressources financières accumulées grâce à la vente illégale de pétrole, au marché noir de l'art et aux taxes et chantages auxquels il soumettait les populations contrôlées en Syrie et en Irak. 

Durant cette période, son travail d'endoctrinement s'est poursuivi, principalementen utilisant les réseaux sociaux, sans oublier ces lieux de rencontre clandestins où les prétendus imams radicalisent des personnes ayant des problèmes d'identité ou d'intégration et d'autres issues de la criminalité pour l'argent. 

Lorsque Daesh frappe dans un pays européen ou maintenant aux États-Unis, son objectif est d'intimider les gouvernements occidentaux pour qu'ils cessent de protéger ces pays où ils recherchent le pouvoir et le contrôle des ressources naturelles, en particulier le pétrole et le gaz.

Les dernières attaques terroristes à la Nouvelle-Orléans (14 morts) et à Las Vegas ne sont pas liées selon les enquêtes du FBI, mais elles ont un dénominateur commun, à savoir que les auteurs sont deux militaires américains.

La nature est tout à fait différente, mais la psychose de la violence qui en découle va bien au-delà de ce que peut ressentir une société américaine malheureusement habituée aux fusillades dans les écoles et les universités, qui font des centaines de morts chaque année.

À Las Vegas, un soldat d'élite Matthew Livelsberger, 37 ans, ayant des problèmes personnels, s'est suicidé avant l'explosion des engins qu'il avait chargés dans sa voiture garée devant l'hôtel du nouveau président américain, Donald Trump. Il a laissé un message de désaffection à l'égard des dirigeants politiques. 

Dans l'affaire de la Nouvelle-Orléans, Shamsud-Din Jabbar, un vétéran de l'armée de 42 ans né au Texas, s'est radicalisé et a été capable de conduire une camionnette dans une foule célébrant le réveillon du Nouvel An, puis d'abattre des personnes, tuant ainsi 14 personnes.

Jabbar et Livelsberger se sont entraînés sur la base militaire de Fort Brag, mais leurs années et leurs unités ne se chevauchaient pas, ont indiqué des sources militaires à l'AP. 

Ce qui est clair, c'est le lien de Din Jabbar avec Daesh, avec des vidéos et des symboles confirmant sa radicalisation que les agences de sécurité devront étudier et analyser. Né au Texas aux Etats-Unis et enrôlé pendant dix ans dans l'armée, sa façon d'agir a été mortelle et très inquiétante. Un mode d'action qui a également causé trop de dégâts en Europe. 

La dure réalité nous oblige à être en alerte, sans obsession ni psychose, mais avec la certitude qu'il ne faut pas baisser la garde et qu'il faudra éviter les circonstances et les occasions utilisées par les terroristes pour frapper et travailler à les perturber.