La valeur des institutions

RUSSIAN PRESIDENTIAL PRESS OFFICE/AFP - El presidente ruso, Vladimir Putin
BUREAU DE PRESSE DE LA PRESIDENCE RUSSE/AFP - Le président russe Vladimir Poutine

Les raccourcis vers la légalité institutionnelle comportent des risques énormes et des conséquences très négatives lorsqu'ils dérapent. La tentation de ceux qui détiennent le pouvoir de manière autocratique est d'utiliser les ressources nécessaires pour atteindre leurs objectifs, même si ce choix implique de contourner le respect des lois, des règlements, des protocoles et des règles qui émanent d'une composition avec une entité juridique et politique légitime. Les populismes autoritaires et leurs actions qui violent la légalité et la légitimité rendent nécessaire le rappel et la récupération de l'exercice du pouvoir dans les canaux établis par la Constitution et les lois. Malheureusement, ces dernières années, les cas d'usurpation et d'utilisation personnelle et partisane du pouvoir par des moyens démocratiques, mais avec une attitude populiste et démagogique, se sont multipliés. Et aussi avec des attitudes dictatoriales.

Les cas des superpuissances militaires comme la Russie et la Chine sont acceptables sur la scène internationale en raison de leur grand poids économique, commercial et énergétique, mais il arrive un moment de confrontation et de collision, comme celui que nous vivons actuellement en Ukraine et dans la lutte entre Washington et Pékin, où nous sommes obligés de clarifier notre position avec force en ce qui concerne les principes et les valeurs qui nous ont guidés en tant que démocraties libérales. Et nous devons être conscients des efforts et des sacrifices qu'il faudra consentir pour la maintenir avec la cohérence nécessaire pour affronter le présent et l'avenir dans le cadre de l'État de droit, de l'État de droit et du respect des libertés et d'une économie de marché qui garantisse notre coexistence et l'État-providence. 

Le raccourci du groupe de mercenaires Wagner, utilisé pendant des années par le président russe Vladimir Poutine pour effectuer de nombreuses sales besognes sans respecter les lois et les normes les plus élémentaires, lui a explosé à la figure. En Ukraine et dans certains pays d'Afrique, des mercenaires dirigés par un personnage peu recommandable comme Evgeny Prigozhin ont commis toutes sortes de meurtres, de tortures et d'actes ignobles dans l'impunité accordée par le conglomérat dictatorial du Kremlin et ses alliés qui ne voulaient que des résultats sans se soucier du prix ni des méthodes. Quand on crée un monstre parallèle aux institutions avec une puissance économique et d'armement, le risque est désormais aussi évident qu'inacceptable. Poutine a reçu un coup dur et sacrifiera des morceaux de son gouvernement pour rester au pouvoir, tandis que nous, en Occident, devons être parfaitement conscients qu'une Russie sans Poutine n'est peut-être pas la meilleure option si le remplaçant est pire ou si la Fédération de Russie est démantelée et que le contrôle des armes nucléaires n'est pas mis en place. C'est la raison pour laquelle Poutine est arrivé au pouvoir, en tant que membre discipliné et solvable du KGB, afin de garantir la stabilité et la sécurité. Aujourd'hui, la pire des incertitudes règne.