La question du Sahara occidental et l'intégrité territoriale du Maroc

<p>Fotografía de archivo, el embajador de EE. UU. en Marruecos, David T. Fischer, habla con los medios a su llegada a Dajla, Sáhara Occidental administrado por Marruecos, el domingo 10 de enero de 2021 - AP/NOUDERLINE ABAKCHOU&nbsp;</p>
L'ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, David T. Fischer, s'adresse aux médias à son arrivée à Dakhla, au Sahara occidental administré par le Maroc, dimanche 10 janvier 2021 - AP/NOUDERLINE ABAKCHOU
L'intégrité territoriale d'un État n'est en aucun cas en cause

La Charte des Nations Unies (1945), à laquelle les 193 États de la planète sont parties, consacre dans son article 2.1 que ses membres « s'abstiendront de recourir à la menace ou à l'emploi de la force contre l'intégrité territoriale » des États ».

C'est donc le droit inaliénable des pays à ce que leur territoire national soit préservé intact de toute menace extérieure (agression, invasion, conspiration, etc.) visant à porter atteinte à ladite intégrité territoriale, dont les frontières nationales sont établies par des délimitations (mesure avec des coordonnées géographiques) et des démarcations (mise en place de bornes ou de signaux physiques in situ sur le terrain), et qui, dans le cas du Maroc, inclut ipso iure la partie la plus méridionale de son territoire, c'est-à-dire la région du Sahara occidental

C'est en raison de cette réalité unique et immuable que le royaume alaouite a pour voisin à sa frontière sud la Mauritanie. Quatre ans seulement après l'indépendance du Maroc (1956), l'Assemblée générale des Nations unies a adopté la résolution 1514 (XV) de 1960, dont le paragraphe 6 stipule : « Toute tentative visant à briser partiellement ou totalement l'unité nationale et l'intégrité territoriale d'un pays est incompatible avec les buts et principes de la Charte des Nations unies ».

Il s'agissait d'un véritable soutien universel à la souveraineté des États, l'un des plus grands héritages de la paix historique de Westphalie de 1648, qui consacrait précisément le principe de souveraineté de l'État sur son territoire, l'un des trois éléments constitutifs des États - les deux autres étant la population et le gouvernement -, en tant que sujet du droit international, c'est-à-dire un acteur ayant des droits et des devoirs, ou, si vous préférez, sujet de responsabilité internationale, une position que compte l'État marocain, qui est non seulement membre de l'ONU, mais aussi de l'Union africaine et de la Ligue arabe. 

Gardons à l'esprit que l'intégrité territoriale d'un État n'est en aucun cas négociable. Ce serait la laisser aux mains de l'incertitude ou la laisser dans les ténèbres de l'instabilité. 

La géographie et la géopolitique d'un pays sont considérées comme immuables et comme des fondements de l'intérêt national. C'est ainsi que le Maroc considère l'intégrité de son territoire, qui comprend le Sahara, et par conséquent son histoire et son destin en tant qu'État dans le monde

Lisez les propos du roi Mohammed VI lui-même : « Le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc regarde le monde », ce qui explique la proposition d'autonomie, qui n'est pas une qualité politique mais administrative, présentée par le roi à l'ONU en 2007 et qui, à ce jour, a remporté un soutien écrasant car elle est considérée comme réaliste, sérieuse et crédible. 

Avec la doctrine, en tant que source du droit international, du côté du Maroc, je cite : « Il n'était pas du tout question d'indépendance, mais bien de développer le gouvernement propre, en tenant compte des aspirations et des circonstances des peuples » (Dans REMIRO BROTÓNS, Antonio. « Droit international ». McGraw-Hill, Madrid, 1997, p. 108), on comprend la proposition inclusive du Maroc aux Sahraouis, qui préserve l'intégrité territoriale non négociable du royaume.

Miguel Ángel Rodríguez Mackay. Ancien ministre des Affaires étrangères du Pérou et internationaliste

Article publié dans le Diario expreso du Pérou