Akhannouch annonce le lancement de la Stratégie Maroc Numérique 2030
La stratégie Maroc numérique 2030 du gouvernement devrait être lancée dans les prochaines semaines, comme l'a annoncé récemment le Premier ministre, Aziz Akhannouch, lors de l'inauguration du Gitex Africa 2024 à Marrakech.
Comme l'a expliqué Akhannouch lors de son discours à cette occasion, « cette stratégie est le fruit d'une synergie et d'une collaboration intense entre les différents acteurs des secteurs public et privé », soulignant également que le gouvernement place la transition numérique au premier rang de ses priorités.
La stratégie Maroc numérique 2030 repose sur deux piliers principaux : le premier se concentre sur la numérisation des services publics, tandis que le second vise à donner un nouvel élan à l'économie numérique « afin de développer les solutions numériques marocaines et de créer de la valeur ajoutée et de l'emploi ».
« Le principal défi pour soutenir la mise en œuvre de cette stratégie est de former les jeunes talents et les compétences, tant sur le plan qualitatif que quantitatif », a déclaré Akhannouch, selon les médias marocains.
Pour atteindre cet objectif, le Premier ministre marocain a rappelé que le Royaume a signé un accord en 2023 pour tripler le nombre de diplômés dans le domaine de la digitalisation à l'horizon 2027.
Le Maroc a également signé plusieurs accords avec des multinationales de premier plan spécialisées dans les domaines des technologies de l'information, de la recherche et du développement, afin d'accélérer la transition numérique et de consolider les capacités humaines locales, a ajouté le Premier ministre.
Akhannouch a défini la transition numérique comme « un levier essentiel pour consolider la coopération entre les pays africains », et non comme « un luxe technologique ». Selon lui, la transition numérique « offre des solutions concrètes aux défis auxquels le continent est confronté, favorise le développement durable et assure un environnement propice au renforcement de l'intégration africaine ».
A cet égard, il a souligné la vision d'avenir du roi Mohammed VI pour renforcer les liens de fraternité et d'amitié, ainsi que les échanges entre les pays africains pour un bénéfice mutuel, en tirant profit des potentialités prometteuses du continent.
Par ailleurs, Akhannouch a tenu à souligner l'importance de Gitex Africa, car il s'agit d'une plateforme unique pour discuter des moyens de positionner l'Afrique en tant que producteur et consommateur de technologie numérique.
« Aujourd'hui, la transition numérique représente un facteur essentiel de la coopération entre les pays africains, contribuant, outre le développement technologique, à la croissance économique, sociale et politique de l'Afrique », a-t-il déclaré.
Le commerce entre les pays africains est souvent entravé par des infrastructures inadéquates et des procédures administratives complexes. Il bénéficiera considérablement de la numérisation, car le commerce électronique et les plateformes de paiement en ligne sont en mesure de simplifier les opérations commerciales, de réduire les coûts et d'accroître l'efficacité.
De même, la numérisation, en tant que moteur de l'innovation, favorise le développement de nouveaux concepts et de nouvelles solutions, comme les hackathons et les start-ups numériques, ce qui stimule l'esprit d'entreprise et la création d'emplois.
Au milieu de ces changements, la technologie financière joue un rôle crucial dans l'intégration des marchés financiers africains, a déclaré Akhannouch, notant que les services de paiement en ligne et la banque électronique contribuent à une plus grande intégration financière, y compris dans les zones rurales.
Grâce aux encouragements du roi Mohammed VI, Gitex Africa, qui accueillera plus de 1 500 exposants de plus de 130 pays, se veut un carrefour d'échanges sur les derniers développements technologiques, notamment dans les domaines de l'intelligence artificielle, de la santé et de la cybersécurité.