Elle commencerait par le charbon, suivi du pétrole et du gaz

Berlin confirme sa décision de "réduire sa dépendance" vis-à-vis de la Russie, en commençant par le charbon

AFP/ MICHELE TANTUSSI - Le chancelier allemand Olaf Scholz (à gauche) s'entretient avec la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock au début d'une réunion du cabinet de sécurité à la Chancellerie à Berlin.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a confirmé aujourd'hui la détermination de son gouvernement à "réduire complètement la dépendance énergétique" à l'égard de la Russie, en commençant par le charbon, puis le pétrole et le gaz.

Baerbock a expliqué qu'il s'agissait de la position commune au sein de l'UE, lors d'une apparition aux côtés de son collègue français, Jean-Yves Le Drian, le pays qui assure la présidence tournante du bloc européen, a-t-elle rappelé, tandis que l'Allemagne assure la présidence du G7, a-t-elle ajouté.

L'embargo sur les importations de charbon russe est l'une des mesures envisagées dans le nouveau train de sanctions contre la Russie, le cinquième depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

L'objectif de ce paquet est de "frapper" le secteur énergétique russe et "principalement" son charbon, a confirmé le vice-président économique de l'exécutif européen, Valdis Dombrovskis, depuis Luxembourg, à l'issue de la réunion des ministres européens de l'Économie et des Finances (Ecofin)

Le durcissement des sanctions contre Moscou est une réponse à la "brutalité" reflétée par le massacre de civils dans la ville ukrainienne de Buca, dans la région de Kiev.

Par cette action, la Russie a fait de ses "crimes de guerre" contre la population ukrainienne "une réalité quotidienne", a déclaré Baerbock.

L'Allemagne avait catégoriquement rejeté la possibilité de couper immédiatement les importations de pétrole, de gaz et de charbon en provenance de Russie en raison de sa forte dépendance énergétique vis-à-vis de Moscou.

La question du gaz est particulièrement complexe pour le pays, puisque 55 % de ses importations proviennent de Russie.

Le gouvernement du social-démocrate Olaf Scholz, avec pour partenaires les Verts et les Libéraux, s'est engagé à réduire progressivement ces importations, ce qui relève principalement de la responsabilité de Robert Habeck, ministre de l'Économie et du Climat, qui, comme Baerbock, est membre du parti des Verts.