Les Emirats et Israël conviennent de créer un comité de coopération bancaire et financière
Abdulhamid Saeed Alahmadi, gouverneur de la Banque centrale des Émirats arabes unis, et Ronen Peretz, directeur général du bureau du Premier ministre israélien, ont signé un protocole d'accord pour une future coopération dans le secteur bancaire et financier. Lors d'une réunion qui s'est tenue aujourd'hui à Abou Dhabi, les parties ont convenu de former des groupes de travail et des comités bilatéraux pour faciliter l'activité bancaire entre les Émirats arabes unis et Israël. Le protocole d'accord a été signé en présence de Meir Ben-Shabbat, conseiller à la sécurité nationale et chef du Conseil national de sécurité israélien.
Cet accord s'inscrit dans le cadre de la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et les Émirats arabes unis. Avec l'annonce du 13 août, les Émirats arabes unis sont devenus le troisième pays arabe à avoir des relations avec Israël aujourd'hui, en plus de l'Égypte et de la Jordanie. Depuis lors, les progrès ont été réalisés à un rythme assez rapide. Parmi les dernières mesures prises pour formaliser les relations diplomatiques, on peut citer l'abrogation par les Emirats, samedi, d'une loi fédérale de boycott contre Israël, qui prévoyait des sanctions pour toute personne faisant des affaires avec le pays. Cette décision a été applaudie par Israël, qui a souligné que l'abrogation de cette loi "est une étape importante vers la paix qui apportera des réalisations économiques et commerciales pertinentes" pour les deux pays. Cette règle implique que les citoyens et les entreprises des EAU pourront faire des affaires et signer des accords commerciaux ou financiers avec des organisations et des individus israéliens.
Il s'agit toutefois d'une position controversée sur l'échiquier complexe du Moyen-Orient. Dans le monde palestinien, il y a encore des réticences à l'égard de l'accord. Ainsi, Hanan Ashrawi, membre du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a reproché aux Emirats arabes unis l'accord diplomatique avec Israël, considérant qu'il "ne fait aucune faveur" aux Palestiniens. Entre-temps, le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a également rejeté l'accord et a assuré qu'il "ne sert pas du tout la cause palestinienne". "Cela nous encourage à continuer de nier les droits de notre peuple palestinien et à accroître leurs agressions contre nous", a déclaré Hazem Qassem, un porte-parole du Hamas.