El Gobierno marroquí destina 10.000 millones de dirhams para paliar los efectos de la sequía

La situation de l'eau au Maroc pose de graves problèmes à la nation. Le pays alaouite est aux prises avec la pire sécheresse depuis trois décennies. En raison du manque de précipitations pendant les périodes d'automne et d'hiver, la situation s'aggrave et les agriculteurs sont les plus durement touchés. "La production de céréales et de légumineuses est déjà condamnée cette année", a déclaré Abdelmoumen Guennouni, un agronome.
"Décembre et janvier sont décisifs pour la récolte de blé, mais cette année, comme il n'y a pas eu de pluie, il n'y aura pas de production, et nous nous attendons à des pertes de 80%", a commenté l'agriculteur Abderrahim Zrouti.

Outre le problème des précipitations, en raison de la sécheresse, les réservoirs ne se sont pas remplis correctement et sont à des niveaux bas, de sorte qu'ils sont presque inutilisables, enregistrant des chiffres de moins de 33% d'occupation d'eau. Il convient de noter que la surexploitation des aquifères du Royaume est un autre facteur de la gravité de la situation.
Le gouvernement marocain est déjà conscient de la situation et a annoncé qu'il allouerait 10 milliards de dirhams (1,07 milliard de dollars) pour atténuer les conséquences de la sécheresse. L'objectif principal est d'aider les agriculteurs touchés, qui ressentiront le plus les conséquences de l'aridité du pays. Il cherchera également à améliorer la gestion de l'eau afin de garantir une distribution adéquate de l'eau, à améliorer l'assurance agricole et à financer l'approvisionnement en blé et en aliments pour le bétail.

Cette aide à l'agriculture marocaine a été principalement soutenue par le roi du Maroc Mohammed VI qui, en raison de la gravité de la question et de l'inquiétude de ses citoyens, a reçu le Premier ministre Aziz Akhannouch et Mohamed Siddiqui, ministre de l'Agriculture, de la Pêche, du Développement rural, des Eaux et des Forêts. Lors de la réunion, le souverain a demandé à l'exécutif de prendre toutes les mesures nécessaires et urgentes pour calmer la situation et faire face aux effets de la sécheresse sur le secteur agricole du pays.
Le programme élaboré s'articulera autour de trois axes et thèmes principaux qui seront abordés au préalable afin d'améliorer la situation actuelle. Tout d'abord, l'argent sera destiné à la protection des animaux et des plantes, ainsi qu'à la gestion de la pénurie d'eau afin de la distribuer équitablement. La seconde portera sur l'assurance agricole que les agriculteurs souscrivent au cas où de telles situations se reproduiraient. Enfin, l'argent atténuera la charge financière des professionnels de l'agriculture qui financent l'ensemble du marché marocain du blé et de l'alimentation du bétail, ainsi que la recherche de formes d'irrigation plus spéciales dans lesquelles investir.
Une autre mesure envisagée par les autorités de Marrakech et d'Oujda est de commencer à légaliser l'utilisation de l'eau. Une telle loi permettrait d'éviter les gaspillages et les abus de la part de ceux qui ont des cultures illégales ou qui ne respectent pas les réglementations de la région.

L'inquiétude grandit, car le secteur agricole est l'un des secteurs qui emploie le plus de monde dans le Royaume. Selon les autorités gouvernementales, un Marocain sur trois est employé dans l'agriculture, et la sécheresse les affecte donc gravement. On s'inquiète également d'un ralentissement de l'économie, car le Maroc est un grand exportateur de produits agricoles, ce qui constitue un pilier essentiel de l'économie nationale.
Actuellement, les pays méditerranéens comme l'Espagne et le Maroc sont entourés d'un anticyclone qui fait empirer la situation. Tant qu'il ne disparaîtra pas, les précipitations n'atteindront pas le royaume alaouite, ce qui signifie que la saison agricole de cette année sera encore plus affectée que prévu.
Les experts affirment déjà que tous les deux ou trois ans, en raison de la situation actuelle du changement climatique et de ses conséquences, le Maroc subira une grande sécheresse, de sorte qu'ils commencent déjà à envisager des mesures appropriées pour faire face au problème à l'avenir d'une meilleure manière et sans perdre autant de récoltes.