Les investisseurs craignent que les effets de la pandémie ne durent deux ans
Les Espagnols estiment que les effets négatifs du COVID-19 sur l'économie dureront 1,78 ans, ce qui correspond aux prévisions des investisseurs mondiaux (1,73 ans), selon l'étude Schroders sur l'investissement mondial en 2020. 67 % estiment que l'impact de la crise économique provoquée par la pandémie durera entre six mois et deux ans, ce qui est supérieur à la moyenne du continent européen (63 %).
L'étude montre que l'inquiétude concernant les investissements s'est accrue. Avant la crise du COVID-19, 37 % des Espagnols pensaient « souvent » à leurs investissements, contre 53 % aujourd'hui. La moyenne européenne est de 49 %.
65 % des investisseurs espagnols déclarent qu'ils sont « peu ou pas du tout » préoccupés par les chutes du marché sur de courtes périodes, ce qui est inférieur à la moyenne européenne (71 %). Cependant, lorsque les marchés boursiers ont traversé une période de volatilité en février et mars, 76 % des investisseurs espagnols ont apporté des modifications à leur portefeuille au cours de ces mois, soit le même niveau que dans les pays européens voisins.
Malgré la situation économique, les investisseurs espagnols restent optimistes quant au rendement annuel moyen attendu pour les cinq prochaines années, qui devrait atteindre 10 %. L'optimisme espagnol est encore plus marqué qu'en 2019, lorsque les citoyens s'attendaient à ce que leurs investissements génèrent un rendement moyen de 9,2 % par an au cours des cinq prochaines années.
Ces attentes sont supérieures à la moyenne européenne (9,4 %), mais inférieures à celles d'autres régions telles que les Amériques, où elles escomptent obtenir 13,15 % par an, et l'Asie, où elles comptent atteindre une rentabilité de 11,46 %.
«Les investisseurs espagnols continuent d'être trop optimistes quant aux rendements, surtout dans ce contexte de taux bas, de faible croissance et de valorisations ajustées», déclare Carla Bergareche, directrice générale de Schroders pour l'Espagne et le Portugal.