La Banque mondiale et le Fonds d'Abu Dhabi vont investir dans la transition énergétique
Le responsable de la coopération financière internationale de la Banque mondiale, Makhtar Diop, a déclaré que la Banque allait signer lundi un accord avec le Fonds d'Abou Dhabi pour le développement portant sur un investissement de 1,5 milliard de dollars dans la transition énergétique des marchés émergents.
L'avenir énergétique et climatique du monde dépend de plus en plus de la capacité des économies émergentes à réussir leur transition vers des systèmes énergétiques plus propres", a annoncé l'Agence internationale de l'énergie.
Il convient de noter que les pays émergents représentent un tiers des investissements énergétiques mondiaux. "La transition énergétique est l'une des questions qui nous préoccupent le plus", a déclaré Carlos Gasco, directeur de la politique énergétique au ministère de l'Énergie des Émirats arabes unis, qui a affirmé que "pour le Moyen-Orient, la transition énergétique est synonyme d'affaires, de changement et d'opportunité".
Les marchés émergents et les pays en développement sont responsables des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, mais compte tenu de l'ampleur du défi climatique, le montant des capitaux actuellement dépensés pour assurer la transition de ces pays vers une énergie à faible émission de carbone est insuffisant.
Comme l'a déclaré Makhtar Diop lors du Sommet mondial des gouvernements : "Je signe aujourd'hui avec le Fonds de développement d'Abu Dhabi une plateforme de 1,5 milliard de dollars, dans le cadre de laquelle nous co-investissons avec eux dans les pays émergents autour de la transition énergétique".
Le rapport sur la mobilisation des capitaux dans les marchés émergents et les économies en développement donne un aperçu de l'état actuel des investissements dans la transition énergétique. Les investissements dans les capacités d'énergie renouvelable ont augmenté de 40 % en 2021 par rapport aux années précédentes. Dans le même temps, les investissements dans les capacités de combustion de combustibles fossiles ont diminué de 25 % au cours des cinq dernières années, tandis que les énergies renouvelables ont augmenté de 15 %. Ces investissements vont continuer à croître grâce aux subventions publiques et privées qui sont reçues.
Il convient de noter que le montant des capitaux destinés à la transition de ces pays pourrait avoir un impact majeur sur les marchés émergents. Les pays en développement qui subissent d'importantes pertes de revenus liées à l'exportation de combustibles fossiles devront adapter leur économie et leurs finances publiques à la nouvelle économie à faible intensité de carbone ou subir des pressions économiques et commerciales. Il s'agira d'un problème majeur pour les marchés émergents qui disposaient auparavant de peu d'économies d'exportation.
Le Moyen-Orient cherche à se faire une place en tant que fournisseur d'énergie dans la transition énergétique et les Émirats arabes unis sont en passe de devenir un acteur majeur en termes de plateformes d'hydrogène.
Claude Mourey, directeur de l'hydrogène et des énergies nouvelles pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, a déclaré : "L'hydrogène devient une option de plus en plus attrayante pour un avenir sans carbone".
La plus grande région exportatrice de pétrole au monde est le Moyen-Orient, mais elle a un objectif final, qui est de devenir un exportateur majeur d'énergie hydrogène verte et propre, et cet élément devrait jouer un rôle important dans la réduction des émissions de carbone dans l'énergie.
Jamila Matar, chef du département de l'Énergie de la Ligue des États arabes et partisane des énergies renouvelables, appelle à des efforts de développement régional pour promouvoir la coopération énergétique entre les pays arabes et leurs voisins.
