Accord à l'OPEP+sur la reduction de la production pétrolière en attendant le Mexique
La réunion ministérielle de l'alliance OPEP+ et des autres producteurs de pétrole s'est terminée vendredi sans qu'un accord final ait été trouvé sur la réduction majeure de la production de pétrole qu'ils négociaient pour stabiliser le marché, le Mexique s'étant retiré des négociations.
Après onze heures de négociations par vidéoconférence, « les parties n'ont pas pu parvenir à un accord », a déclaré le Ministère de l'énergie du Kazakhstan dans un communiqué, qui indique qu'il « ne perd pas espoir qu'à l'avenir un consensus soit atteint sur une réduction collective de la production de pétrole (...) ».
Les discussions se poursuivront ce vendredi, dans le cadre de la réunion du G20, et l'alliance OPEP+ espère pouvoir convaincre le Mexique de se joindre à un nouvel accord de réduction, ont déclaré à Efe les sources d'une des délégations qui ont participé à la réunion télématique.
La porte-parole du Ministère azerbaïdjanais de l'énergie, Zamina Alieva, a déclaré à Efe que le projet d'accord, qui prévoit une réduction de 10 millions de barils par jour (mbd), sera définitif si le Mexique accepte de réduire sa production de pétrole de 400 000 barils. « Sinon, l'accord n’entrera pas en vigueur », a-t-elle déclaré.
Le Mexique s'est retiré de la réunion sans donner son consentement à un nouvel accord. Selon l'agence russe RIA Nóvosti, le problème était la divergence des positions autour du niveau de base de la réduction de la production de pétrole prévue pour le pays.
Selon le projet d'accord auquel l'agence officielle TASS a eu accès, la Russie et l'Arabie Saoudite doivent réduire leur production de 2,5 millions de barils par jour en parts égales à partir d'un niveau de 11 millions de barils. Ainsi, en mai et juin, la production de ces deux géants pétroliers devrait être de 8,5 millions de barils par jour.
Les pays de l'alliance OPEP+ doivent limiter leur production à 10 millions de barils par jour, passant de 43,8 millions à 33,8 millions. Pour chaque pays participant à la réduction, la production doit être réduite de 23 %.
L'objectif est de maintenir l'offre limitée pendant deux ans, avec toutefois de légères augmentations échelonnées : du 1er juillet prochain au 31 décembre, la réduction de 10 mbj prévue pour les mois de mai et juin est ramenée à 8 mbj, et à 6 mbj entre janvier 2021 et avril 2022.
Les partenaires de l'OPEP, le Venezuela, l'Iran et la Libye, resteront exonérés de l'engagement de limiter leurs extractions en raison de la baisse involontaire de leurs activités pétrolières pour diverses raisons.
