Marruecos ayuda a enfrentar la crisis alimentaria de África ante el aumento del precio de la energía y el cambio climático

Le Middle East Institute (MEI) a produit un rapport révélant que la situation en Afrique est désastreuse. La crise alimentaire aggrave la situation des pays les moins bien lotis et les populations commencent déjà à en subir les conséquences. Actuellement, plus de 264 millions de personnes sont menacées de malnutrition en raison de la pauvreté, de conflits dans leur région ou même de l'inflation mondiale des prix alimentaires, qui ne cesse d'augmenter et atteint des prix records depuis 10 ans. Selon l'institut, l'insécurité des habitants du territoire est également due à la hausse des prix de l'énergie et au changement climatique. 

De plus, le sol du continent dans la plupart des pays africains est souvent de mauvaise qualité, et la plantation est presque impossible. La géographie et les conditions météorologiques, exacerbées par la hausse des températures mondiales, affectent la capacité de l'Afrique subsaharienne à cultiver des produits de premier choix, et la production en monoculture n'est pas une bonne solution. 

Malgré cela, l'un des pays qui s'efforce le plus de résoudre le problème est le Maroc. La lutte du pays alaouite, et son ambition de gérer des ressources telles que l'énergie, sauve l'Afrique de l'effondrement. En outre, le Royaume détient 75 % des réserves mondiales de phosphate, un minéral utilisé pour fabriquer des engrais qui peuvent aider les plantes à se nourrir.

"Le rôle du Maroc dans le système commercial international, en garantissant à la fois l'approvisionnement et le prix des engrais, sera encore plus vital pour la stabilité et l'accessibilité des approvisionnements alimentaires. Le Maroc parvient à augmenter de manière impressionnante les rendements agricoles dans toute l'Afrique, empêchant ainsi la crise alimentaire du continent de s'aggraver", déclare Michael Tanchum, auteur du rapport, chercheur associé pour les politiques du programme Afrique du Conseil européen des relations étrangères (ECFR) et chercheur non résident du Middle East Institute à Washington.

Le Maroc se consacre depuis plusieurs décennies à la production de cette ressource naturelle et, au fil des ans, le pays a été décrit comme le "premier producteur mondial d'engrais". À tel point qu'en 2020, grâce au groupe OCP, principale entreprise travaillant dans le pays en tant que producteur d'engrais, il représentait 54 % des exportations de cette matière vers l'Afrique. 

Comme le souligne le rapport, les deux dernières années ont été inquiétantes car la pandémie a fait flamber les prix de tout. Selon Tanchum, "les augmentations de prix ont déclenché un cercle vicieux d'augmentation des prix des engrais et des denrées alimentaires", ce qui pourrait déclencher une nouvelle vague de famine en Afrique, de sorte que la contribution du Maroc s'avère essentielle pour empêcher une crise de se développer.

Le Royaume est l'une des nations disposant de tant de ressources qu'il est capable d'alimenter en électricité plus d'un cinquième de l'Afrique. En outre, le pays du Maghreb s'implique dans des projets plus durables qui contribuent à l'amélioration de l'environnement. Le phosphate étant un minéral, son extraction et son traitement inquiètent plusieurs groupes environnementaux, qui y voient un danger car il peut contaminer l'eau potable.

Malgré cela, le gouvernement marocain a cherché des solutions pour éviter des inconvénients majeurs, et commence à traiter le phosphate avec de l'hydrogène vert pour produire des engrais. L'utilisation de cette autre ressource présente de grands avantages pour la décarbonisation de l'industrie et la réduction des émissions de gaz nocifs dans l'atmosphère, c'est pourquoi son utilisation dans la manipulation du minéral est importante.

"L'utilisation de l'énergie verte pour la production d'engrais, à la fois comme source d'énergie pour la fabrication de l'ammoniac vert utilisé dans les engrais et pour le dessalement de l'eau, est un moyen de sortir du cercle vicieux de la spirale des prix du lien entre alimentation, énergie et eau", ajoute Tanchum dans son article.