Le monde est confronté à la pire crise de coronavirus depuis près d'un siècle
La crise la plus grave depuis près d'un siècle menace le monde entier en raison du coronavirus, qui, outre 1,8 million de personnes infectées et plus de 117 000 morts, menace sérieusement la stabilité du système financier. C'est l'avertissement du Fonds monétaire international (FMI), qui considère qu'il est « très probable » que l'économie mondiale connaisse la pire récession depuis la Grande Dépression des années 1930 et surmonte la crise financière mondiale d'il y a une décennie.
Les estimations du FMI sont très pessimistes : l'économie mondiale chutera de 3 % cette année, freinée par la contraction du PIB de 5,9 % aux États-Unis, de 7,5 % dans la zone euro et de 5,2 % au Japon.
Hormis la croissance en baisse de la Chine, avec 1,2 % cette année, et de l'Inde, avec 1,9 %, en raison de la « Grande fermeture » - comme le FMI a appelé la crise en cours en raison du confinement et des restrictions de mobilité face au coronavirus - le reste de la planète verra son PIB chuter, par exemple, de 6,5 % dans le cas du Royaume-Uni, de 5,5 % en Russie, de 5,8 % en Afrique du Sud ou de 2,3 % en Arabie saoudite.
Selon les projections du FMI, qui prévoient une reprise progressive à partir du second semestre avec une croissance globale estimée à 5,8 %, l'économie espagnole chutera de 8 % en 2020 et le taux de chômage augmentera de six points pour atteindre 20,8 %.
L'économie de l'Amérique latine et des Caraïbes va également se contracter de 5,2 % cette année, le Mexique et l'Équateur étant les plus touchés (avec des contractions de 6,6 % et 6,3 % respectivement) par l'impact de la crise sanitaire, un déclin plus important qu'au niveau mondial en raison du niveau élevé d'informalité dans l'économie latino-américaine.
Quant aux États-Unis, la banque Goldman Sachs prévoit une crise jusqu'à quatre fois pire qu'en 2008, avec une baisse du PIB au deuxième trimestre de 11 %, et des chiffres de chômage similaires à ceux enregistrés pendant la Seconde Guerre mondiale, avec un taux allant jusqu'à 15 %, ce qui n'exclut pas une reprise économique sans précédent.
En outre, les compagnies aériennes mondiales pourraient perdre 314 milliards de dollars de recettes passagers cette année, soit une baisse de 55 % par rapport à 2019, selon l'Association internationale du transport aérien (IATA).
Pendant ce temps, la science continue sans relâche à rechercher des médicaments et des vaccins contre le coronavirus.
La Chine, source de la pandémie, a commencé les essais cliniques sur l'homme de deux vaccins possibles contre le coronavirus SRAS-CoV-2, qui provoque la maladie COVID-19. Il s'agit de deux vaccins inactivés, c'est-à-dire constitués de micro-organismes qui ont été tués par des processus physiques ou chimiques. Les scientifiques américains s'efforcent également de trouver un médicament, parmi ceux qui existent déjà, qui bloque une enzyme qui aide le coronavirus SRAS-CoV-2 à se multiplier dans le corps humain.