Progrès pour la future autoroute électrique entre Dakhla et Casablanca
La future autoroute électrique entre Dakhla et Casablanca est un projet très important et des mesures sont prises pour le concrétiser.
L'Office national de l'eau et de l'electricité (ONEE) a dévoilé la liste des promoteurs pré-qualifiés pour la construction de la future infrastructure de transport d'électricité à très haute tension (THT) Dakhla-Casablanca d'une capacité de 3 gigawatts (GW). Ainsi, à l'issue de la phase de pré-qualification, cinq candidats potentiels ont été retenus. Il s'agit de Grid Solutions SAS, Larsen & Toubro Limited, PowerChina Sepco 1 Electric Power Construction, Siemens Energy et Tbea Co. Afin de permettre aux développeurs de projets potentiels de disposer du temps nécessaire pour constituer d'éventuels consortiums, l'ONEE a prorogé la date limite de dépôt des dossiers de candidature dans le cadre du schéma « BOOT » (Build-Own-Operate-Transfer).
Dans cette optique, les études topographiques ont déjà commencé pour définir le tronçon de la première connexion électrique à très haute tension entre la ville du Sahara occidental et la plus grande ville du royaume marocain.
L'Office national de l'eau et de l'électricité du Maroc (ONEE) a chargé la société d'ingénierie et de topographie Géo-Amane de réaliser l'étude topographique du corridor où sera situé le réseau électrique de 3 gigawatts (GW) Oued Lakraâ-Marrakech et la station terminale d'Oued Lakraâ pour un montant total de 5,3 millions de dirhams, soit un peu plus de 511 000 euros.
Géo-Amane, une entreprise de topographie et d'ingénierie basée à Casablanca qui participe à d'importants projets d'infrastructure et de développement au Maroc et qui réalise des missions complètes pour des projets de construction et d'infrastructure en collaboration avec d'autres sociétés internationales d'ingénierie et de topographie, a remporté le contrat de l'appel d'offres face à d'autres entreprises telles que Master Elec, Bretel et Katytrav grâce à son offre la plus compétitive et la plus avantageuse pour l'État marocain.
Géo-Amane a remporté les deux lots de l'appel d'offres lancé en décembre dernier. Le premier lot, relatif au tronçon Oued Lakraâ/Tan-Tan, a été attribué à cette entreprise nouvellement créée pour près de 3 millions de dirhams, tandis que le second (tronçon Tan-Tan/Marrakech) a été attribué à la même entreprise pour 2,3 millions. Ce qui porte le total à 5,3 millions de dirhams pour l'ensemble du tronçon.
Géo-Amane sera chargé de réaliser les études topographiques pour délimiter cette future connexion électrique à très haute tension Oued Lakraâ-Marrakech, d'une longueur d'environ 1 100 kilomètres, et la station terminale d'Oued Lakraâ. L'étude topographique du tronçon Oued Lakraâ/Tan-Tan couvrira un parcours d'environ 600 kilomètres et la station terminale d'Oued Lakraâ, tandis que le deuxième lot concernera le tronçon Tan Tan-Marrakech sur une longueur de près de 500 kilomètres.
Conformément aux spécifications techniques de l'ONEE, l'étude de tracé comprendra la reconnaissance terrestre du tracé en présence d'un représentant de l'ONEE et la recherche du tracé optimal pour la future connexion électrique sur la base des indications du projet préliminaire établi par l'ONEE.
La première phase du projet de très haute tension prévoit une capacité de 1,5 gigawatt et devrait être achevée d'ici 2026. La deuxième phase sera quant à elle disponible en 2028, avec une capacité de 1,5 gigawatt également, jusqu'à ce que la ligne de très haute tension entre Dakhla et Casablanca atteigne une capacité totale de 3 gigawatts.
L'objectif du projet est d'alimenter en électricité les enclaves des régions traversées par cette autoroute électrique à très haute tension. Il permettra également de distribuer l'électricité produite à partir d'énergies renouvelables provenant d'installations situées dans le sud du royaume marocain, connu pour être une zone présentant de très bonnes caractéristiques pour la production d'énergies renouvelables telles que l'éolien ou le solaire.
Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a souligné l'importance stratégique de ce projet et a annoncé l'accélération de son achèvement.
Ce projet est essentiel car la mise en service des différentes usines de dessalement d'eau de mer prévues pour pallier le manque d'eau au Maroc face à la sécheresse structurelle établie nécessitera de l'électricité provenant de sources renouvelables. Le projet de raccordement électrique entre le sud et le centre du pays permettra ainsi d'alimenter ces futures stations de dessalement avec des plateformes solaires et éoliennes situées dans le sud du pays nord-africain.
Développement des provinces du sud
Ce projet électrique s'inscrit dans la stratégie de l'État marocain visant à développer au maximum ses provinces du sud, qui comprennent le Sahara occidental, territoire revendiqué par le Maroc comme faisant partie de son territoire.
Le Maroc propose un plan d'autonomie pour le Sahara occidental qui laisserait ce territoire sous souveraineté marocaine avec une large capacité de manœuvre et d'autonomie pour les Sahraouis, dans le respect des résolutions de l'Organisation des Nations unies (ONU) afin de résoudre une fois pour toutes le différend sahraoui, qui dure depuis près de cinq décennies depuis la fin de la période coloniale espagnole.
Le royaume marocain entend développer au maximum le Sahara occidental grâce à une avancée économique et sociale majeure dans le cadre d'un important plan d'investissement favorisant le développement territorial, tirant ainsi parti des immenses possibilités offertes par l'enclave, y compris le potentiel en énergies renouvelables grâce à la localisation et aux caractéristiques du territoire, très propice au développement de l'industrie solaire et éolienne.