Le Maroc confirme l'inauguration en 2026 du nouveau barrage de Tamri, à Agadir

Le Maroc a franchi une nouvelle étape dans ses initiatives de lutte contre le changement climatique et la sécheresse en avançant le projet du barrage de Tamri, à Agadir, initialement prévu pour 2029 et qui sera prêt début 2026.
Après sa visite du barrage en construction, Nizar Baraka, ministre de l'Équipement et de l'Eau, a déclaré que « les travaux avancent de manière significative et à un rythme accéléré ».
Les travaux de construction de cette structure hydraulique, qui s'inscrit dans le cadre du Programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027 (PNAEPI/2020-2027), ont commencé en août 2022. Avec une capacité de 204 millions de mètres cubes d'eau, 75 mètres de hauteur et une longueur de 406 mètres, le barrage de Tamri sera le quatrième plus grand du pays.
Avec un investissement d'environ 270 millions de dollars, le nouveau réservoir contribuera à l'approvisionnement en eau potable du Grand Agadir, à l'irrigation des terres agricoles et au renforcement du niveau de la nappe phréatique.

Une partie de l'investissement a été consacrée aux travaux d'un tronçon de 10 kilomètres de voie dans les déviations de la route régionale N113 à son passage par la nationale N11. L'objectif du complexe est d'éliminer le problème de pénurie d'eau dont souffre la région de Souss-Massa.
السيد نزار بركة @nizar_baraka، وزير التجهيز والماء، في زيارة ميدانية بجهة سوس ماسة، قصد متابعة تقدم سير أشغال عدد من المنشآت المائية والمشاريع الطرقية بالجهة، وذلك على هامش اجتماع مجلس إدارة الحوض المائي لسوس ماسة، المنتظر عقده غدا.#وزارة_التجهيز_و_الماء #المغرب #جهة_سوس_ماسة… pic.twitter.com/Ylnsb2NPTM
— Ministère de l'Equipement et de l'Eau (@Equipement_Eau) February 11, 2025
Parallèlement, le ministre Baraka, accompagné du Wali de la région de Souss-Massa, Saaid Amzazi, a annoncé l'agrandissement du barrage de Mokhtar Soussi, qui deviendra le deuxième plus grand barrage du Maroc. Cet ensemble d'investissements est réalisé dans le but de garantir l'approvisionnement en eau potable de toute la population du pays.

Changement climatique et sécheresse
Le problème de la sécheresse, qui découle du changement climatique, figure parmi les principales préoccupations des citoyens marocains.
Avec une progression légère mais incessante, le changement climatique déplace vers le nord le climat aride du sud-est, c'est-à-dire que la désertification est de plus en plus susceptible de s'étendre à l'ensemble du territoire national. Si cela se produisait, les conséquences seraient catastrophiques. C'est pourquoi le gouvernement marocain a pris diverses initiatives au cours des cinq dernières années pour retarder au maximum ce processus de désertification.

La question de l'eau a été mise en évidence dans le discours prononcé à l'occasion du 25e anniversaire de l'accession au trône du roi du Maroc, Mohammed VI. Dans ce discours, le monarque a misé sur la proactivité et l'exploitation des innovations technologiques dans la lutte contre les phénomènes climatiques extrêmes.
Sur cette base, les autorités de la Direction générale de l'ingénierie de l'eau de Rabat, responsables des bassins hydrographiques, et le ministère de l'Équipement et de l'Eau ont divisé le Programme national d'approvisionnement en trois parties : dessalement, développement de barrages et de réservoirs, et autoroutes de l'eau.

Dessalement
Afin de garantir l'accès à l'eau potable, le Maroc a conçu un plan de développement de stations de dessalement, qui a été sollicité par des pays comme l'Allemagne, la France et l'Espagne en raison de son efficacité.
Actuellement, le pays dispose de 15 stations de dessalement qui traitent plus de 190 millions de mètres cubes d'eau par an, ce qui représente 15 % de la consommation du pays. Cependant, en raison de l'importance de l'agriculture et de l'industrie, seuls 44 % de la production totale sont destinés à la consommation, de sorte que les usines de dessalement produisent 6,5 % de la quantité totale d'eau consommée.
D'ici 2027, le pays prévoit de construire cinq usines pour atteindre 300 millions de mètres cubes d'eau par an.

Barrages et réservoirs
C'est sans aucun doute le volet du Programme d'approvisionnement dans lequel le gouvernement a investi le plus de ressources. Avec un total de plus de 800 millions de dollars depuis 2020, le Maroc construit l'un des systèmes de barrages et de réservoirs les plus rentables d'Afrique.
Avec une capacité de stockage de 87 % de l'eau totale nécessaire pour répondre aux besoins du pays, les barrages et réservoirs représentent le principal effort dans la lutte contre la sécheresse. En outre, les récentes pluies ont permis aux barrages du sud-est du pays d'atteindre des niveaux records.
Le gouvernement prévoit la construction de 179 barrages d'ici 2027, ce qui ferait de la nation nord-africaine le pays d'Afrique avec le plus de structures hydrauliques et avec lesquelles on espère obtenir plus de 92 % de l'eau totale nécessaire.

Autoroutes de l'eau
L'une des grandes réussites de l'administration Alaouite. Les autoroutes de l'eau du Maroc ont transporté près de 500 millions de mètres cubes en un an. Dans le cadre du Plan Hydrographique National, les autoroutes de l'eau ont permis de garantir l'approvisionnement en eau potable pendant toute cette période aux villes de Rabat et Casablanca, soit plus de 12 millions de personnes.