Les réussites d'entreprises espagnoles au Maroc ont été l'un des principaux thèmes de la rencontre d'affaires "Doing Business in Tangier-Tetouan-Al Hoceima Region"

Quatre success stories d'entreprises qui ont réussi au Maroc

PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ - Doing Business Tangier-Tetouan-Al Hoceima Region

Les success stories des entreprises espagnoles au Maroc ont été l'un des principaux thèmes de la rencontre d'affaires "Doing Business in Tangier-Tetouan-Al Hoceima Region" tenue à Barcelone, qui a donné la parole aux dirigeants de quatre entreprises espagnoles installées dans la région pour raconter leur "success story", afin d'encourager d'autres entreprises à investir au Maroc en général et en particulier dans la région de Tanger-Tetouan-Al Hoceima. 

Mustafa Shimdat, représentant d'Indo Maroc, a présenté l'entreprise d'origine catalane, fondée en 1937, et a expliqué comment elle a entamé, dans les années 1990, son parcours vers l'internationalisation.

Indo Maroc est établie au Maroc depuis 1993, date à laquelle elle a débarqué à Tanger. Leader au Maroc, avec près d'un tiers du marché, la société n'a pas hésité à inaugurer son nouveau siège, qui consiste en un laboratoire de fabrication de lentilles optiques.  

Shimdat a souligné que "Tanger est le sud de l'Europe d'où la société exporte ses produits vers les pays africains et européens", révélant que le laboratoire est géré à 100 % par une main-d'œuvre marocaine qualifiée dirigée par une femme.  

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Le représentant d'Indo Maroc a fait remarquer que "le Maroc est le pays le plus stable d'Afrique et du Moyen-Orient et une terre pleine d'opportunités, avec une main-d'œuvre qualifiée", soulignant que "plus de 10 000 nouveaux ingénieurs sont diplômés chaque année au Maroc".

"Grâce au soutien de la Chambre de Commerce et à l'accompagnement du Centre Régional d'Investissement, l'entreprise a pu se développer en dehors de son pays d'origine", a ajouté Mustafa Shimdat, précisant que "malgré plus de 30 ans d'activité, l'entreprise continue de bénéficier des conseils de ces deux institutions clés pour tout investisseur souhaitant investir au Maroc".  

Parlant des défis pour les entreprises souhaitant s'implanter au Maroc, Shimdat a souligné que "l'intégration culturelle représente un des défis impliquant l'adaptation des mécanismes de travail, de marketing et du produit final aux besoins du marché et aux spécificités culturelles du pays".

Au Maroc, il existe de véritables subventions, qui sont gérées avec des processus très simples et facilement accessibles", a-t-il conclu.

Le PDG de Sanford Federal, Youssef Mandour, a rappelé que l'entreprise s'est installée au Maroc alors que l'industrie des infrastructures et des technologies de l'information n'existait pas encore dans le pays. Ce fut un véritable défi, car il fallait former une main-d'œuvre spécialisée pour ce type d'industrie.  

PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ - Youssef Mandour

En cours de route, l'entreprise a appris à travailler avec les gouvernements et les acteurs locaux, à agrandir ses installations grâce à l'augmentation du personnel spécialisé qui travaille pour elle, ce qui lui a permis de tripler ses bénéfices aux États-Unis cette année grâce à l'activité au Maroc. 

"Nous avons réussi à faire en sorte que les jeunes Marocains avec lesquels nous travaillons apprennent la culture américaine qui consiste à travailler dur et à atteindre des objectifs. De plus, nous avons économisé 65 % des coûts en transférant nos services des États-Unis au Maroc", explique Youssef Mandour, qui ajoute que "Tanger est une ville merveilleuse pour investir, travailler et profiter de la vie".

Le conseil de Youssef Mandour à toute entreprise qui souhaite investir au Maroc est de compter sur le soutien et l'orientation du Centre régional d'investissement de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de la Chambre de commerce qui peuvent les guider dans leur intégration au marché marocain.

Alba Carré, directrice de Calsina Carré, représentait une entreprise familiale catalane de la région de l'Empordà qui se consacre au transport et à la logistique, ainsi qu'à d'autres services tels que les parkings sécurisés et les stations-service.  

L'entreprise a été créée par son grand-père, il y a 50 ans, avec un camion à la frontière française et a continué à se développer jusqu'à devenir une petite entreprise multinationale, avec des filiales en France, aux Pays-Bas, en Roumanie et au Portugal. C'est à partir de là que la société a commencé à investir au Maroc, considérant ce pays d'Afrique du Nord comme un axe stratégique très important pour le développement de la société en Afrique.

Alba Carré a souligné que "le Maroc est un pays que l'on ne peut pas arrêter, plein d'opportunités, avec de nouvelles infrastructures, de nombreuses entreprises internationales et du personnel qualifié prêt à travailler". À ces facteurs s'ajoute la situation géopolitique privilégiée du Maroc avec le port de Tanger Med, qui joue un rôle fondamental avec un écosystème en pleine croissance et qui s'engage sur le marché africain.  

PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ - Alba Carré

"Le problème que nous avions avec le manque de chauffeurs a maintenant été résolu au Maroc, où il y a beaucoup de main-d'œuvre prête à travailler, ce qui est un apport très important pour nous", a ajouté Alba Carré.

"L'entreprise compte actuellement 100 chauffeurs, plus 100 autres collaborateurs locaux, et un personnel d'environ 50 personnes. Nous avons décidé de faire un pas de plus dans notre engagement et d'offrir également des solutions logistiques pour l'entreposage. En effet, nous avons acquis l'année dernière un terrain de 20 000 mètres carrés à Tanger Automotive City, où nous construisons un entrepôt", explique le représentant de la société Calsina Carré.  

Mohammed Benajiba, représentant de Vita Couture, une entreprise textile qui propose des vêtements de marque, a précisé "comment l'entreprise se concentre sur la qualité, la créativité et le design en tant que fondements de l'activité textile, ce qui lui a permis de connaître une croissance annuelle à deux chiffres depuis 2013".

La relation de Vita Couture avec l'Espagne est fondamentale car il s'agit, d'une part, d'un client privilégié et, d'autre part, d'un fournisseur stratégique dans plusieurs domaines.

Benajiba a rappelé l'expérience de la Joint Venture avec Textil Santanderina, dans la zone franche de Tanger, dédiée à l'impression numérique sur textile.

"Installée depuis 15 ans au Maroc, Vita Couture a commencé en 2021 à entreprendre le chemin inverse et à investir en Espagne, en ouvrant des succursales à Barcelone et à Madrid, avec plus de 20 personnes travaillant dans chacune des villes", a informé Benajiba en invitant les amis entrepreneurs catalans à visiter Tanger et à se lancer seuls ou avec un partenaire marocain sérieux pour créer de nouvelles affaires au Maroc.  

PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ - Mohammed Benajiba

Rencontres B2B 

Après le deuxième panel du forum, consacré aux success stories de différentes entreprises qui se sont implantées au Maroc, une série de rencontres B2B a eu lieu dans une salle du World Trade Center prévue à cet effet.

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Lors de ces réunions, les entrepreneurs présents, intéressés par l'exploration des possibilités d'investissement dans la région de Tanger, Tétouan et Al Hoceima, ont eu l'occasion de demander des informations et de résoudre leurs doutes, tant avec les représentants des différentes organisations marocaines et espagnoles qui facilitent le processus d'investissement, qu'avec les entrepreneurs déjà établis dans la région. 

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Les réunions, qui se sont déroulées sous la forme d'un réseau informel, ont couvert les principaux secteurs d'investissement dans la région marocaine, tels que l'automobile, le textile, la logistique, le tourisme, l'industrie agroalimentaire, les énergies renouvelables et le financement.

De cette manière, les entrepreneurs présents au forum ont pu découvrir de première main les possibilités offertes par cette destination d'investissement, ainsi que les outils disponibles pour les aider et les accompagner tout au long du processus.