La société OCP se concentre sur l'amélioration des ressources d'accès à l'eau au Maroc
L'OCP, leader marocain des engrais, a réaffirmé sa volonté de contribuer au développement durable du pays en signant un nouveau protocole d'accord et un contrat de concession avec le gouvernement marocain. Ces accords visent à renforcer la gestion de l'eau et à promouvoir le dessalement de l'eau de mer afin d'améliorer l'approvisionnement en eau potable dans les régions de Safi et d'El Jadida.
Ces initiatives s'inscrivent dans le cadre des programmes globaux de développement durable de l'OCP, qui donnent la priorité à une gestion optimisée de l'eau grâce à l'utilisation de ressources en eau non conventionnelles, telles que les eaux usées urbaines traitées et l'eau de mer dessalée.
Comme le rapporte Morocco World News, la cérémonie de signature, à laquelle ont assisté le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, des représentants de l'OCP et des responsables des ministères de l'Eau et de la Transition énergétique et du ministère de l'Intérieur, marque une étape importante dans la mise en œuvre et l'accélération du Programme national d'alimentation en eau potable et d'irrigation 2020-2027 (PNAEPA 20-27).
Le Maroc a été confronté aux défis posés par la sécheresse et l'insuffisance des précipitations, qui ont affecté à la fois l'approvisionnement en eau potable et le secteur agricole. En réponse, le partenariat entre l'OCP et le gouvernement vise à protéger la source d'eau du bassin hydrographique d'Oum-Er-Rbia afin d'assurer un accès ininterrompu à l'eau potable pour la population de la région.
L'année dernière, le royaume a mis en place un programme axé sur un partenariat stratégique à long terme avec l'OCP afin de mobiliser durablement les ressources en eau par le biais du dessalement de l'eau de mer pour fournir de l'eau potable à Safi et El Jadida, tout en répondant à la demande industrielle du groupe phosphatier.
Conformément à sa stratégie de "neutralité de l'eau", l'entreprise entend promouvoir l'utilisation de sources d'énergie renouvelables et utiliser exclusivement de l'eau non conventionnelle pour ses opérations industrielles, en cessant d'utiliser des ressources naturelles d'eau douce pour sa production d'engrais à partir de cette année.
Dans le cadre du plan d'urgence, le Maroc vise à produire et à fournir 85 millions de mètres cubes (m3) d'eau par an entre 2023 et 2025, puis 110 millions de m3 par an à partir de 2026.
En 2023, le plan prévoit une production de 10 millions de m3 pour Safi et de 30 millions de m3 pour El Jadida. Les volumes augmenteront encore pour atteindre 15 millions de m3 par an pour Safi et 32 millions de m3 par an pour El Jadida en 2024 et 2025, respectivement. En 2026, le plan allouera 30 millions de m3 par an à Safi et 45 millions de m3 par an à El Jadida.
Pour l'utilisation de l'eau industrielle, le plan d'urgence vise à assurer la mobilisation de 35 millions de m3 par an d'eau dessalée traitée à long terme. Cela comprend l'allocation de 75 millions de m3 par an pour les besoins des services publics, tandis que l'OCP recevra 35 millions de m3 par an pour l'utilisation industrielle à partir de 2026.
Le processus de dessalement de l'eau de mer comprendra quatre unités de dessalement, dont deux seront situées dans la zone industrielle de Jorf Lasfar et deux à Safi.
En outre, le contrat de concession entre OCP Green Water et le gouvernement garantit le droit de dessaler l'eau de mer à des coûts compétitifs pour fournir de l'eau potable aux services publics de distribution, tels que la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité d'El Jadida et la société intercommunale autonome de distribution d'eau et d'électricité de la province de Safi.
Pour faire face à la récente sécheresse, le Maroc s'est engagé à prendre plusieurs mesures, notamment la construction de barrages supplémentaires, afin de renforcer la gestion de l'eau et d'accroître la sécurité de l'approvisionnement en eau dans tout le pays.
Actuellement, le pays nord-africain compte 136 petits barrages, ainsi que 152 grands barrages avec une capacité de stockage collective de plus de 19 milliards de m3, plus 16 autres en construction avec une capacité de stockage de près de 5 milliards de m3.
