21 membres d'une milice soutenue par les Émirats arabes unis tués dans une attaque d'Al-Qaïda au Yémen
Une attaque de l'organisation terroriste Al-Qaïda contre un poste de contrôle militaire dans le sud du Yémen a tué mardi 21 membres d'une milice locale soutenue par les Émirats arabes unis, selon des sources militaires.
L'attaque, ont expliqué ces sources à Efe, a eu lieu aux premières heures de la matinée dans un poste des Forces de la ceinture de sécurité, une milice dirigée par le Conseil de transition du Sud (STC) qui cherche à obtenir la séparation du sud du Yémen, dans la province d'Abyan, et au moins huit des attaquants ont également été tués.
Les assaillants, qui appartiennent au groupe Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQAP), ont utilisé des lance-roquettes, des mitrailleuses et des grenades à main.
Parmi leurs victimes se trouvait un commandant d'une brigade antiterroriste des Forces de la ceinture de sécurité.
Cette milice a été déployée le mois dernier dans la province d'Abyan après avoir forcé les troupes du gouvernement internationalement reconnu, avec lequel le CTS est allié, à se retirer.
Tant la province d'Abyan que la province voisine de Shabua, riche en pétrole, sont le théâtre de la présence des groupes terroristes Al-Qaïda et État islamique, qui s'affrontent pour le contrôle du territoire et mènent des attaques sporadiques contre les forces de sécurité, profitant de la guerre entre le gouvernement et les rebelles chiites Houthis.
Il s'agit de l'action la plus meurtrière menée ces trois dernières années au Yémen par AQAP, qui a fait au moins huit morts parmi les miliciens des Forces de la ceinture de sécurité le 7 mai et tué au moins dix soldats gouvernementaux le 22 juin.
En février, ils ont également enlevé cinq travailleurs des Nations unies à Abyan et, samedi dernier, ils ont diffusé une vidéo de l'un d'entre eux appelant la communauté internationale à se plier aux exigences de ses ravisseurs.
Al-Qaïda dans la péninsule arabique, créée en 2009, a atteint son apogée en 2015 et 2016 dans le sud du Yémen, mais sa présence a diminué en raison des attaques de drones et des luttes internes.