Ils soutiennent que l'initiative marocaine d'autonomie est la seule solution durable au conflit

250 líderes políticos envían una carta a Biden apoyando el reconocimiento estadounidense de la soberanía marroquí sobre el Sáhara

PHOTO/AFP - L'ambassadeur des États-Unis devant une carte du Maroc reconnaissant le territoire du Sahara occidental

Le débat international sur le conflit du Sahara occidental a été rouvert, après une période d'obscurité médiatique, en novembre dernier lorsque le Front Polisario a annoncé la fin du cessez-le-feu avec le Maroc, en vigueur depuis 1991. Cette escalade de la tension couvait depuis un certain temps. Le passage de la frontière de Guerguerat, au sud du Sahara occidental, est devenu le point de friction qui a déclenché un nouveau chapitre dans ce conflit de longue date.

Le Guerguerat est un poste frontière d'une importance vitale, car il relie le Sahara occidental à la Mauritanie, et fait également partie de ce que l'on appelle une zone de non-intervention selon l'accord militaire numéro 1, signé par les Nations unies (ONU) avec le Maroc et le Front Polisario. Dans le cadre de l'accord, il ne peut y avoir aucune présence militaire d'aucune sorte dans cette zone.

Le Front Polisario avait affirmé à plusieurs reprises que le Maroc violait l'accord, en raison de la présence militaire dans la région. De plus, le royaume alaouite utilisait ce passage pour transférer des marchandises vers d'autres pays africains, ce que le Polisario considérait comme illégal. En représailles, un groupe d'activistes sahraouis a donc décidé de bloquer le poste frontière de Guerguerat. Le conflit a finalement éclaté lorsque l'armée marocaine a lancé une opération dans la zone démilitarisée pour débloquer le passage.

En raison de cette escalade de la tension, le conflit du Sahara occidental est redevenu le centre de l'attention des médias internationaux. Un autre événement décisif qui a permis de remettre le Sahara sous les projecteurs a été la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur la région.

L'ancien président américain, Donald Trump, qui a déjà un pied hors de la Maison Blanche, a annoncé par le biais de ses réseaux sociaux - une habitude assez habituelle - que les États-Unis reconnaîtraient la souveraineté du Maroc sur la région du Sahara occidental, en échange de quoi le royaume alaouite normaliserait ses relations avec Israël. La Maison Blanche a présenté cette décision comme "la seule base pour une solution juste et durable au conflit sur le territoire du Sahara occidental et, à ce titre, le président a reconnu la souveraineté marocaine sur l'ensemble du territoire du Sahara occidental". Ils ont également annoncé l'ouverture d'un consulat dans la ville de Dakhla dans "le but de promouvoir les opportunités économiques et commerciales dans la région".

Plus de deux mois après cette annonce, et avec l'entrée d'un nouveau président à la Maison Blanche, qui ne s'est pas encore prononcé sur la décision prise par son prédécesseur, 250 dirigeants politiques et élus de 25 pays d'Europe et d'Amérique latine ont adressé une lettre au président américain actuel, Joe Biden, dans laquelle ils expriment leur soutien à la décision prise par Donald Trump, de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara et d'ouvrir un consulat dans la ville de Dakhla.

La lettre, publiée par l'ancien ministre italien des affaires étrangères, Giulio Terzi, se lit comme suit : "Monsieur le Président, nous, anciens chefs de gouvernement, anciens ministres, élus, membres de parlements, avons l'honneur de vous écrire pour vous exprimer notre satisfaction quant à la décision souveraine des États-Unis d'Amérique de reconnaître la pleine souveraineté du Maroc sur l'ensemble du territoire du Sahara".

Parmi les signataires de cette lettre figurent l'ancien président tchèque Vaclav Klaus, l'ancien président guatémaltèque Jimmy Morales Cabrera, l'ancien premier ministre bulgare Georgy Bliznachki, l'ancien membre de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) Stephan Todorov Davidov, ainsi que plusieurs députés et sénateurs actuellement en fonction.

"Nous ne pouvons que nous féliciter de la décision des Etats-Unis de reconnaître l'initiative d'autonomie comme seule base de règlement du différend régional sur le Sahara, car nous pensons qu'elle ouvre des perspectives concrètes pour orienter le processus politique des Nations Unies vers une solution définitive", peut-on lire dans la lettre, indiquant qu'ils sont convaincus que les Etats-Unis, sous la présidence de Joe Biden, continueront à faire avancer la question du Sahara vers une solution juste et durable grâce à leur soutien continu à l'Initiative marocaine d'autonomie.

"Nous pensons que ce n'est pas une coïncidence si un nombre croissant de nations, et avec elles les États-Unis, soutiennent l'Initiative d'autonomie comme une solution politique réaliste, viable et durable basée sur le compromis", insistent les 250 signataires.

Enfin, ils félicitent le pays américain pour le pacte trilatéral signé entre le Maroc, Israël et les États-Unis, qui "renforcera les perspectives de paix au Moyen-Orient, conformément au rôle historique que le Maroc a joué dans la promotion de la paix au Moyen-Orient".