Acuerdo de compromisos entre las partes enfrentadas en Libia en las conversaciones auspiciadas por Marruecos
Les contacts entre le gouvernement d'accord national (GNA), dirigé par le Premier ministre Fayez Sarraj, et l'autre exécutif de l'est de Tobrouk associé à l'Armée nationale libyenne (LNA) commandée par le maréchal Khalifa Haftar, ont permis d'aboutir à un accord sur la nécessité de trouver un « compromis » pour la fin du conflit dans ce pays d'Afrique du Nord.
Les pourparlers ont eu lieu sous la médiation très importante du Maroc, comme l'a détaillé l'agence de presse marocaine MAP, qui cite une déclaration commune faite à l'issue des rencontres tenues mardi dernier sur le territoire marocain. Les parties ont convenu de travailler pour mettre fin à la corruption et à la mauvaise utilisation des fonds publics dans un pays comme la Libye, ravagé par la guerre qui dure depuis 2014 suite à la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
La déclaration commune reflète le fait que des « engagements importants » ont été pris, sans toutefois fournir de détails supplémentaires. « Les deux parties espèrent obtenir des résultats positifs et concrets qui ouvriront la voie au processus d'un règlement politique global », ajoute la note officielle.
Cette dernière rencontre a eu lieu à l'initiative de Rabat, qui avait accueilli les pourparlers de paix de 2015, qui ont abouti à la création d'un gouvernement reconnu par les Nations unies (ONU). Depuis 2016, les Nations unies reconnaissent le GNA qui, dans la guerre en Libye, est fortement soutenue par la Turquie (avec son soutien militaire) et le Qatar (avec son soutien financier). La nation eurasienne présidée par Recep Tayyip Erdogan a conclu un accord en novembre 2019 avec Fayez Sarraj pour apporter un soutien militaire à le GNA dans la bataille et pour distribuer des zones économiques en Méditerranée orientale, importantes pour ses ressources en gaz et en pétrole. Un pacte qui a levé les protestations de la Grèce et de l'Union européenne pour avoir prétendument envahi les frontières maritimes des îles grecques.
La guerre en Libye est devenue un conflit dans lequel sont impliquées diverses puissances étrangères ayant des intérêts dans la nation nord-africaine, qui interviennent en envoyant des mercenaires payés pour soutenir les milices au combat sur le terrain. Différents médias ont publié des informations sur l'envoi par la Turquie de miliciens syriens, qui seraient attachés à des groupes liés par le passé à des entités terroristes telles que Daesh et Al-Qaida.
Pour sa part, le Khalifa Haftar LNA est soutenu par l'Arabie Saoudite, l'Egypte, les Emirats Arabes Unis (ces trois rivaux régionaux du Qatar), la Russie et la France. Les forces de Haftar ont lancé une grande offensive en avril dernier sur la capitale de Tripoli, un bastion de le GNA, et ont dominé la situation, mais l'intervention turque a changé le cours des événements et les milices de Sarraj ont regagné du terrain et d'importantes enclaves au point de menacer des villes comme Syrte et Jufra, marquées comme des lignes rouges par l'Egypte voisine, qui a menacé d'utiliser sa puissante armée si ces noyaux étaient attaqués.
Les derniers pourparlers au Maroc ont eu lieu après que les deux parties en Libye aient annoncé un cessez-le-feu surprise le mois dernier, scellé par Fayez Sarraj et Aguila Saleh, le président du Parlement de Tobrouk, le pouvoir oriental en Libye associé à la LNA de Haftar, qui n'a pas commenté la cessation des hostilités.
Abdessalam al-Safraoui, qui dirige l'équipe de négociation du GNA, a déclaré lundi que le dialogue dans la ville côtière de Bouznika, au sud de Rabat, s'est concentré sur les nominations au sein des autorités dans les institutions clés en Libye. La nomination des dirigeants de la Banque centrale de Libye, de la Société nationale du pétrole et des forces armées a été le principal point de discorde, selon les médias libyens.
L'ONU a fait référence de manière positive à l'avancement des négociations. « Nous sommes convaincus que la dernière initiative du Maroc aura un impact positif sur la facilitation par l'ONU du dialogue politique mené par les Libyens et dont ils sont propriétaires », a déclaré lundi le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, António Guterres.