Blinken se rend au Qatar alors que Washington étudie la contre-proposition du Hamas

- La contre-proposition du Hamas : assurer une fin définitive à la guerre
- Les États-Unis étudient la réponse du Hamas
Antony Blinken poursuit sa huitième tournée au Moyen-Orient. Le secrétaire d'État américain s'est rendu au Qatar pour poursuivre son cycle de négociations avec les pays de la région et convaincre le Hamas d'accepter la proposition approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies. Si le Hamas a accepté le projet dans un premier temps, des nuances doivent encore être négociées.
La contre-proposition du Hamas : assurer une fin définitive à la guerre
C'est la demande fondamentale du groupe terroriste. Un cessez-le-feu et le retour des otages israéliens dans leur pays ne suffisent pas. Ils veulent un arrêt définitif de la guerre et exigent le retrait des troupes israéliennes du territoire palestinien. Un point qui a été rejeté à maintes reprises par Tel-Aviv, mais qu'ils devront désormais considérer à nouveau, s'ils veulent parvenir à un accord qui semble se rapprocher de plus en plus.

Hier soir, le Hamas a envoyé une série d'amendements à la proposition rédigée par les États-Unis. Le plus important d'entre eux est l'établissement d'un calendrier de cessez-le-feu, incluant le retrait de toutes les troupes israéliennes après quelques semaines. Il s'agit d'une nuance importante par rapport à la proposition de Joe Biden, qui prévoyait un retrait des troupes, mais seulement des "principaux centres de population".
De plus, l'idée initiale prévoyait un cessez-le-feu de six semaines, qui serait prolongé jusqu'à ce qu'un accord permanent soit conclu. Le Hamas n'est pas convaincu, selon des sources consultées par Arab News, qu'il n'y avait pas de plan concret pour une fin définitive du cessez-le-feu. Il a été question d'avenirs, mais le Hamas exige des délais fixes, ce que la Maison Blanche est toujours en train d'évaluer.

Les États-Unis étudient la réponse du Hamas
Washington n'a pas encore fait de déclaration définitive sur les changements proposés par le Hamas. Toutefois, les représentants du Hamas affirment qu' "il n'y a pas de lacunes majeures" et que "la balle est maintenant dans le camp d'Israël". Une idée qu'Israël s'est empressé de démentir, assurant que "tous les paramètres principaux et les plus significatifs" ont changé.
Les Etats-Unis ont préféré rester prudents, sans commenter les changements que le Hamas entend mettre en œuvre. Le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby, s'est félicité que le chef du Hamas sur le terrain, Yahya Sinwar, ait donné son feu vert à un éventuel accord. Toutefois, il n'a pas dit si son gouvernement accepterait les conditions proposées par le Hamas, que Tel-Aviv ne voit pas d'un bon œil.

Le communiqué commun du Hamas et du Jihad islamique, dans lequel ils affirment vouloir défendre les intérêts du peuple palestinien, n'a pas été bien accueilli. Ils ont réaffirmé que la fin définitive de la guerre était une priorité et qu'ils n'avaient pas l'intention d'accepter un accord qui ne l'inclurait pas. Le plan approuvé par le Conseil de l'ONU parle d'une telle cessation permanente, mais ne fixe pas d'échéances précises, ce qui n'a pas convaincu le Hamas.
Il prévoit une désescalade en trois phases. Tout d'abord, il est question d'un cessez-le-feu à court terme, qui servirait à libérer les otages enlevés lors de l'attaque terroriste du 7 octobre. Ensuite, une "cessation permanente des hostilités" et le retrait définitif des troupes israéliennes seraient atteints et, dans la dernière phase, un processus de reconstruction de Gaza commencerait, qui durerait plusieurs années.