Brahim Ghali acepta declarar ante la Audiencia Nacional
Brahim Ghali, chef du Front Polisario, a accepté de comparaître devant l'Audience nationale le 1er juin, en principe par voie télématique, selon des sources du Front Polisario consultées par l'agence Europa Press.
Le média 20 Minutos a rapporté cette information en citant l'agence Europa Press, afin que le leader du Polisario témoigne devant l'Audience nationale après avoir été convoqué par le juge Santiago Pedraz.
Le Ghali devra répondre d'une plainte déposée par un militant sahraoui et d'une autre déposée par l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme (ASADEDH), comme le rapporte le journal El Mundo. Des entités telles que l'ASADEDH elle-même et le Forum sahraoui des Canaries ont pointé du doigt Ghali ces derniers temps pour des crimes présumés de génocide et de torture
Le juge a lui-même ordonné de notifier au chef du Front Polisario la plainte pour crimes présumés de génocide et de viol et de l'interroger par voie télématique s'il ne peut se présenter au tribunal. Santiago Pedraz avait décidé de ne pas demander la détention provisoire, une mesure visant à empêcher l'accusé de s'échapper, mais il a ordonné par l'intermédiaire des tribunaux de Logroño, où le Ghali, atteint de coronavirus, est hospitalisé, que lui soit notifiée la plainte pour les crimes présumés qui lui sont imputés. Tout ceci après que la police ait confirmé que c'est Brahim Ghali lui-même qui est hospitalisé dans la ville de La Rioja. Le juge d'instruction a demandé au juge principal de Logroño de préparer une vidéoconférence au cas où le Ghali serait toujours hospitalisé mardi prochain et ne pourrait pas se rendre à Madrid, comme le rapporte le journal El Mundo.
Le gouvernement espagnol a accepté de donner un traitement médical au leader sahraoui, malgré la controverse entourant Brahim Ghali et les comptes en suspens avec la Justice, après qu'il ait été accusé dans le passé de divers crimes présumés. Précisément, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, a fait référence à l'accueil du Ghali, en le présentant comme une décision liée à des questions humanitaires, mais en reconnaissant qu'elle collaborera avec la justice dans tout processus qui pourrait être mené à bien dans son éventuelle affaire contre le leader du Front Polisario.
L'information sur la présence de Brahim Ghali en Espagne a provoqué une forte réaction du Maroc, qui, par l'intermédiaire de son ministre des affaires étrangères Nasser Bourita et de son ambassadrice Karima Benyaich, a demandé des explications au gouvernement espagnol pour avoir hébergé Ghali.
De son côté, la ministre des Affaires étrangères Arancha Gonzalez Laya a assuré que l'Espagne veut "résoudre ses différends" avec le Maroc et mène pour cela une "diplomatie discrète", sans se lancer dans l'évaluation de l'avenir judiciaire du secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, qui quittera l'Espagne "quand il sera hors de danger", selon des informations de l'agence Europa Press.