Deux soldats français meurent lors d'une opération dans l'est du Mali

Deux soldats français de la force anti-terroriste déployée au Sahel ont été tués samedi lors d'une mission dans l'est du Mali, lorsque leur véhicule a été touché par une explosion, et un troisième a été blessé.

Dans une déclaration du Palais de l'Elysée, le président français Emmanuel Macron a exprimé sa "grande tristesse" à la suite du décès du sergent Yvonne Huynh, 33 ans, et du brigadier Loïc Risser, 24 ans, après que leur véhicule blindé ait marché sur une mine placée sur son passage lors d'une patrouille d'inspection au nord de la ville de Ménaka. Le troisième soldat voyageant avec eux a été blessé et sa vie n'est pas en danger.

Lundi dernier, trois autres soldats français étaient également morts au Mali dans des circonstances similaires, lorsque le véhicule blindé dans lequel ils voyageaient a été touché par un autre engin explosif dans les environs de Hombori, également dans la région dite des trois frontières (avec le Burkina Faso et le Niger).

Au total, la France a eu 51 victimes parmi ses forces dans le Sahel depuis que le président François Hollande a lancé une opération début 2013 pour empêcher les groupes terroristes devenus puissants dans plusieurs régions du Mali de prendre le contrôle total du pays.

Aujourd'hui, la mission Barkhane compte plus de 4 000 soldats français dans cinq États du Sahel (Mali, Mauritanie, Niger, Tchad et Burkina Faso) avec pour objectif déclaré de soutenir les armées locales et d'empêcher l'établissement de sanctuaires terroristes dans ces pays.

Après la mort des deux derniers soldats samedi, M. Macron a réaffirmé "la détermination de la France dans sa lutte contre le terrorisme" et a assuré les forces stationnées sur place de "sa confiance et de son soutien face à cette nouvelle épreuve".

Le ministère de la Défense, pour sa part, a insisté sur le message que les forces françaises agissent avec celles des autres pays du Sahel, mais aussi avec celles des autres pays européens et avec celles des Etats-Unis dans leur "lutte acharnée contre les groupes terroristes".

L'objectif est que les États du Sahel puissent "assurer la protection de leurs citoyens et de leur territoire".