Les dirigeants du Golfe se réunissent à Riyad pour renforcer la coopération régionale
Les dirigeants du Conseil de Coopération des États Arabes du Golfe (CCG) se réunissent aujourd'hui à l'occasion du 42e sommet à Riyad pour discuter de la sécurité régionale, de la diplomatie multilatérale et du commerce. Les pays qui ont confirmé leur présence sont l'Arabie Saoudite, le Bahreïn, le Koweït, Oman, les Émirats Arabes Unis et le Qatar.
Le sommet du CCG marque la première rencontre des dirigeants du Golfe depuis la signature de l'accord historique d'Al Ula. Signé en janvier dernier, l'accord prévoit la création d'un "bloc géostratégique unifié" pour faire face aux défis nationaux des pays du Golfe. Il a également souligné la pression exercée par le prince héritier d'Arabie Saoudite, Mohammed bin Salman, pour parvenir à un accord avec le Qatar après une impasse de trois ans et demi.
C'est pourquoi ce sommet du CCG devrait consolider le rapprochement entre le Qatar et les autres pays du Golfe, en abordant toute une série de questions, dont la politique étrangère, qui est précisément ce qui les a conduits à rompre les relations diplomatiques avec Doha en 2017 dans le cadre de la négociation sur son soutien aux groupes extrémistes.
Le cheikh Hamad bin Jassim Al Thani, du Qatar, a réaffirmé l'importance de la tenue d'un tel sommet, car "des signes d'harmonie politique positive commencent à poindre à l'horizon dans la région du Golfe". Cheikh Hamad, pour sa part, a souligné qu'il espérait que le sommet "réhabiliterait le CCG et le préparerait à un nouveau départ stable dans divers domaines".
La tenue de ce sommet coïncide avec les pourparlers entre l'Iran et d'autres puissances visant à sauver l'accord nucléaire de 2015, connu sous le nom de plan d'action global conjoint (JCPOA), et à réduire le risque d'un conflit qui pourrait engloutir les pays de la région.
Les États membres du CCG devraient discuter des moyens de désamorcer les tensions avec l'Iran. Les Émirats Arabes Unis ont marqué un changement dans leur politique étrangère à l'égard de l'Iran cette année, en s'éloignant des relations avec Téhéran. "Notre intérêt est d'essayer d'éviter le conflit à tout prix", a déclaré Anwar Gargash, conseiller diplomatique du président des EAU. L'Arabie Saoudite, pour sa part, a la même attitude envers l'Iran, ce qui pourrait rapprocher ces pays du CCG.
Dans ce contexte, les membres du CCG devraient également discuter des politiques visant à désamorcer la guerre au Yémen, des liens de Téhéran avec les rebelles houthis et du rôle des milices liées à l'Iran en Irak, en Syrie et au Liban.
Le contexte dans lequel se déroule ce sommet est particulièrement favorable sur le plan économique en raison de l'union douanière et du marché commun entre les pays du CCG. Cette union douanière, qui aura 20 ans depuis sa création en 2002, comprenait des tarifs unifiés pour les pays non membres du CCG, la libre circulation des membres et des règlements douaniers uniformes, également garantis par son marché commun. Selon un rapport publié par ce Conseil, ils ont été déterminants pour une meilleure coopération et de meilleures performances économiques.