Les États-Unis annoncent qu'ils sont prêts à conclure des accords sur les F-35 avec les Émirats
Jeudi, le porte-parole du département américain de la défense, John Kirby, a fait remarquer que Washington était ouvert à la conclusion de l'accord sur les F-35 avec les Émirats Arabes Unis, mais qu'il "ne négociera pas ses conditions". L'accord comprend 50 chasseurs F-35, 18 drones MQ9, des missiles air-air et des missiles air-sol, pour une valeur de plus de 23 milliards de dollars. C'est ce qu'a également déclaré un jour plus tôt le secrétaire d'État américain, Anthony Blinken, qui s'est dit prêt à poursuivre l'accord "si les Émirats sont toujours disposés à le faire".
Ces déclarations interviennent quelques jours après que les Émirats arabes unis ont annoncé la suspension des négociations sur l'accord, jugé "onéreux pour les États-Unis". Les EAU ont estimé que les exigences de Washington en matière de sécurité pour protéger les armes d'espionnage chinoises de haute technologie étaient trop coûteuses et mettaient en péril la souveraineté nationale.
John Kirby a évoqué la visite du secrétaire américain à la défense, Louis Austin, aux Émirats arabes unis, soulignant les contributions du pays du golfe Persique à la sécurité régionale et son aide aux États-Unis lors de l'évacuation de l'Afghanistan en août dernier. "Les EAU ont été un partenaire clé dans cet effort et continuent de l'être dans de nombreux autres efforts. Ils étaient opérationnels pour le dialogue militaire conjoint et cette preuve de partenariat reste forte", a déclaré M. Kirby, faisant référence à la dernière visite d'une délégation émiratie à Washington, mercredi.
Cette visite émiratie au ministère américain de la Défense avait pour but principal d'assister au dialogue militaire conjoint annuel. Lors de ce dialogue, les deux pays ont affirmé leur engagement en faveur d'une "relation bilatérale forte en matière de défense" et ont convenu de "l'importance du partenariat stratégique entre les États-Unis et l'UE en tant que partenariat fondé sur des intérêts et des priorités communs", selon le communiqué.
À cet égard, les deux parties ont discuté des "menaces iraniennes", ainsi que des possibilités d'étendre la coopération avec l'entrée d'Israël dans la zone de responsabilité du Commandement Central Américain (CENTCOM), des questions de sécurité aérienne et des missiles, et du contre-terrorisme.
Cette nouvelle prédisposition intervient quelques jours après qu'un ministre émirati a informé Washington que les discussions sur l'accord relatif aux F-35 avaient été suspendues. La décision émiratie est intervenue quelques jours après que l'État du Golfe a accepté d'acheter 80 avions de combat Rafale à la France dans le cadre d'un accord d'une valeur de 14 milliards d'euros, lors d'une visite d'Emmanuel Macron dans l'État du Golfe. Le fonctionnaire a ajouté que "les exigences techniques et les contraintes opérationnelles de nature souveraine et le rapport coût-bénéfice ont conduit à une réévaluation".