Les États-Unis modifient le déploiement du porte-avions USS Nimitz en raison des menaces iraniennes

Dimanche dernier, Christopher Miller, secrétaire américain à la Défense par intérim, a ordonné au porte-avions USS Nimitz de modifier sa stratégie de déploiement et de rester à son emplacement dans la zone assignée au commandement central américain, qui comprend le Golfe, la mer Rouge, le golfe d'Oman et la mer d'Oman, au panorama établi après les dernières menaces proférées par la République islamique d'Iran contre Donald Trump et des membres de l'exécutif américain juste à l'anniversaire de la mort de Qassem Soleimani, commandant des forces du Quds (division internationale des gardiens de la révolution iranienne), après une opération américaine menée l'année dernière dans les environs de l'aéroport de Bagdad et après l'assassinat également de Mohsen Fajrizadeh, considéré comme le directeur du programme atomique persan. 

"En raison des récentes menaces des dirigeants iraniens contre le président Trump et d'autres responsables du gouvernement américain, le porte-avions Nimitz a reçu l'ordre d'arrêter son redéploiement de routine", a déclaré M. Miller dans un communiqué. "Le porte-avions Nimitz restera désormais à son emplacement dans la zone d'opérations du Commandement central américain ... personne ne doit douter de la détermination des États-Unis", a ajouté la déclaration officielle.

Le 28 novembre, CNN a cité plusieurs responsables non nommés qui ont déclaré que Washington avait décidé de renvoyer le porte-avions USS Nimitz dans le Golfe, avec un groupe de navires de guerre, pour "fournir un soutien au combat et une couverture aérienne avec le retrait des forces américaines d'Irak et d'Afghanistan".

Le réseau a précisé à l'époque que la décision de renvoyer le porte-avions dans le Golfe avait été prise avant la nouvelle du meurtre du scientifique nucléaire iranien Mohsen Fajrizadeh en novembre près de la capitale iranienne, Téhéran, notant que "les mouvements des forces américaines sont un message de dissuasion majeur pour l'Iran.

La décision de renvoyer Nimitz dans le Golfe est intervenue une semaine après que le Commandement central américain ait annoncé le déploiement d'une nouvelle force aérienne au Moyen-Orient, comprenant des avions B-52, dans le but de "dissuader toute agression et de rassurer les partenaires et alliés de l'Amérique", selon le communiqué officiel de l'armée américaine. 

L'Iran a promis à plusieurs reprises de se venger des individus responsables des actions concrètes contre Soleimani et Fajrizadeh. Le président Donald Trump et d'autres hauts fonctionnaires américains en feraient partie.

Ismail Qaani, le nouveau chef des forces du Quds après l'élimination de Soleimani, a même menacé les États-Unis en faisant directement référence à d'éventuels actes de terrorisme sur le sol américain en relation avec la mort de Soleimani et de Fajrizadeh. "Partout dans le monde, vous pourriez trouver un homme" qui est prêt à "punir les responsables", a déclaré M. Qaani. 

Les États-Unis ont répondu à ces menaces de diverses manières. Les États-Unis ont envoyé un sous-marin lance-missiles dans le Golfe et ont également fait voler des bombardiers B-52 au-dessus de la région pour avertir l'Iran de ne pas accomplir d'acte de vengeance à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Soleimani.

Cependant, jeudi, le président iranien Hassan Rohani a réitéré la menace de vengeance, et les médias iraniens ont présenté le général Qassem Soleimani comme un héros de l'Iran et du monde islamique.