Les États-Unis réaffirment leur soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental
Lors d'une réunion tenue à Washington, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a réitéré le ferme soutien de son pays à la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Lors de sa rencontre avec son homologue marocain, Nasser Bourita, Rubio a réaffirmé que la position américaine, établie lors du précédent mandat de Donald Trump en décembre 2020, reste en vigueur en tant que politique officielle de Washington.
« Les États-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et soutiennent la proposition d'autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc comme seule base pour une solution juste et durable au différend », a déclaré la porte-parole du département d'État, Tammy Bruce, dans un communiqué publié à l'issue de la réunion.
Le conflit en Afrique du Nord, un vaste territoire désertique riche en ressources naturelles telles que les phosphates et les eaux de pêche, dure depuis plus de cinq décennies. Depuis que l'Espagne a abandonné son ancienne colonie en 1975, le Maroc contrôle environ 80 % du territoire, tandis que le reste est aux mains du Front Polisario, un mouvement indépendantiste soutenu par l'Algérie.
Au cours de la réunion, Rubio a insisté sur la nécessité de reprendre les négociations entre les parties concernées, soulignant que « la proposition d'autonomie du Maroc doit servir de cadre unique pour parvenir à une solution mutuellement acceptable ». À cet égard, il a également indiqué que les États-Unis étaient disposés à faciliter les progrès vers cet objectif.
Ainsi, l'administration américaine exhorte à nouveau le Front Polisario et l'Algérie à s'asseoir à la table des négociations « sans délai », réitérant l'appel lancé par l'ancien président Trump lors de son premier mandat, lorsqu'il a officiellement reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Cette décision s'inscrivait dans le cadre d'un accord diplomatique plus large, par lequel le Maroc acceptait de normaliser ses relations avec Israël dans le cadre des Accords d'Abraham.
Outre la question du Sahara occidental, la réunion entre M. Rubio et M. Bourita a également abordé des sujets d'intérêt régional, notamment l'évolution des Accords d'Abraham et la guerre dans la bande de Gaza. Le chef de la diplomatie américaine a salué le rôle de Rabat dans les efforts visant à promouvoir la paix et la stabilité au Moyen-Orient, soulignant sa contribution au bien-être des Israéliens et des Palestiniens. Les discussions ont également porté sur la situation des otages détenus par le Hamas et sur l'offensive militaire israélienne à Gaza.
Le Maroc entretient depuis des décennies une relation stratégique avec les États-Unis, renforcée par un accord de libre-échange en vigueur depuis 2005 et par une coopération solide en matière de sécurité et de défense. Cette alliance se manifeste, entre autres, par les manœuvres militaires conjointes « African Lion », considérées comme les plus importantes du continent africain et organisées chaque année depuis plus de vingt ans.
Malgré le soutien international croissant au plan d'autonomie marocain, auquel la France s'est également jointe en 2023 et l'Espagne en 2022, le processus impulsé par les Nations unies reste au point mort. Cependant, la position américaine réaffirmée par Marco Rubio représente un soutien clé pour la stratégie diplomatique du Maroc dans sa recherche d'une solution définitive au conflit prolongé du Sahara occidental.
Rabat insiste sur le fait que l'autonomie est la seule base pour toute négociation future, tandis que le Front Polisario et l'Algérie insistent sur la tenue d'un référendum d'autodétermination qui envisage l'indépendance comme une option.
L'Algérie a également déclaré à plusieurs reprises qu'elle ne participerait pas à des négociations n'envisageant pas cette possibilité, et a rejeté les tables rondes proposées par l'envoyé spécial de l'ONU dans le conflit. En outre, elle a officiellement reconnu la République arabe sahraouie démocratique (RASD) autoproclamée, ce qui a considérablement tendu les relations avec son voisin marocain.