L'Algérie réaffirme son rôle d'observateur dans le conflit du Sahara occidental devant De Mistura
Dimanche dernier, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a rencontré à Alger Staffan de Mistura, envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre des efforts diplomatiques menés par les Nations unies pour résoudre le conflit prolongé dans le territoire.
Au cours de la réunion, Attaf a réitéré le soutien total de l'Algérie aux initiatives du Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, ainsi qu'au travail de son envoyé spécial. À cet égard, il a souligné la nécessité de parvenir à une solution politique qui respecte la Charte des Nations unies et les normes internationales applicables aux processus de décolonisation.
Le chef de la diplomatie algérienne a souligné l'importance de reprendre « les négociations directes entre les deux parties en conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, sans conditions préalables » dans le but de parvenir à une solution qui mette fin à la « décolonisation du Sahara occidental ».
De même, Attaf a réaffirmé le « statut d'observateur » de l'Algérie sur cette question, le plaçant au même niveau que celui de la Mauritanie. Cette position a été historiquement soutenue par l'Algérie, qui insiste sur le fait qu'elle ne fait pas directement partie du conflit, bien que son rôle ait été essentiel dans le soutien au Front Polisario.
La visite de De Mistura à Alger a eu lieu après un programme chargé dans les camps du Front Polisario, où il est resté trois jours et a rencontré son chef, Brahim Ghali. L'envoyé de l'ONU s'est également rendu récemment au Maroc et en Mauritanie, dans le but de relancer les négociations au point mort.
Le diplomate italo-suédois devrait rendre compte au Conseil de sécurité des Nations unies le 14 avril prochain de l'état de la question du Sahara occidental, une cause qui n'a pas trouvé de solution définitive depuis des décennies et qui reste l'un des conflits territoriaux les plus anciens du continent africain.
