Le gouvernement marocain revoit son soutien aux Marocains résidant à l'étranger
À l'occasion du 49e anniversaire de la Marche verte, Mohammed VI a souligné dans son discours la nécessité de revoir la situation de la diaspora marocaine vivant à l'étranger. Le monarque a transmis au gouvernement la nécessité d'améliorer et d'accélérer les procédures pour les citoyens expatriés. Ces considérations seront traitées conformément aux instructions énoncées dans le discours.
Suite à ce discours, Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, a réuni son équipe de ministres afin d'élaborer un plan commun pour permettre aux Marocains résidant à l'étranger d'améliorer leurs relations avec le pays. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur, et Nadia Fettah, ministre de l'Économie et des Finances, étaient notamment présents à cette réunion.
« J'ai décidé de revoir l'ensemble des mécanismes utilisés pour la gestion des Marocains résidant à l'étranger », a déclaré Mohammed VI dans son discours commémorant le 49e anniversaire de la Marche verte. Selon le communiqué publié par le département du chef du gouvernement, les premiers changements seront la restructuration du Conseil de la Communauté des Marocains résidant à l'étranger et la création de la Fondation Mohammedia pour les Marocains résidant à l'étranger.
En outre, des initiatives ont été discutées et débattues qui viseront uniquement à unir et à améliorer le lien entre les MRE et le Maroc. A travers « la culture et l'amour de la patrie », comme le mentionne le communiqué, le gouvernement sollicite l'approbation par la Chambre de mesures visant à soutenir la simplification des procédures administratives, grâce à la numérisation.
Fondation Mohammedia pour les MRE
Dans son discours, le monarque alaouite a qualifié cette fondation de « nouvelle agence publique chargée de la préparation, de la coordination et de la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour les Marocains résidant à l'étranger ».
Une autre idée avancée lors de la réunion du gouvernement est celle de ne pas laisser la jeunesse, et donc les nouveaux talents, à la traîne. Pour ce faire, des travaux sont en cours pour augmenter et améliorer les institutions éducatives du pays, qui se sont développées de manière significative ces dernières années.
Le gouvernement estime que cet effort doit être accompagné d'une bonne stratégie pour que les talents marocains restent dans le pays et, dans le cas où ils devraient émigrer, qu'ils bénéficient du plus grand soutien, tant financier que logistique.
En ce qui concerne les questions religieuses et culturelles, des experts en la matière, tels que le chercheur Idris Al-Kanbouri et le professeur à la faculté des arts de Rabat, Ahmed Al-Bukili, ont souligné que les Marocains de la deuxième, troisième et quatrième génération vivant à l'étranger ont perdu leur identité marocaine et acceptent de plus en plus l'athéisme.
Les deux chercheurs ont fait allusion à la nécessité de réactiver les liens avec leurs origines et leurs ressortissants. Outre le sentiment religieux, Mohammed VI a souligné dans son message la fierté qu'éprouve la nation pour « le grand esprit patriotique qui distingue les Marocains ».
Encourager l'investissement
Selon le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, « le gouvernement veillera à ce que l'ambitieuse vision royale soit mise en œuvre avec le sérieux et la célérité nécessaires, à travers une série de mesures susceptibles de garantir la coordination et la convergence des missions des institutions en charge ».
Du côté des entreprises, les nouvelles mesures visent à garantir que les MRE bénéficient de tous les avantages prévus par la nouvelle Charte d'investissement. Cela signifie que, parmi les objectifs des nouvelles mesures, figurent la facilitation et l'augmentation des investissements des ressortissants résidant loin de leurs frontières. Les conditions judiciaires pour ces ressortissants seront également revues.
Enfin, le monarque a fait allusion à la nécessité d'améliorer l'accès aux ressources, étant donné que l'investissement dans la diaspora ne correspond qu'à 10 % de l'investissement étranger privé, un chiffre que l'on espère améliorer avec la mise en œuvre de ces nouvelles commissions et mesures.