Le Hezbollah frappe Tel-Aviv pour la première fois, marquant une nouvelle escalade dans le conflit avec Israël

La milice chiite libanaise a confirmé le lancement d'un missile balistique iranien sur le siège du Mossad, qu'elle accuse d'être à l'origine de l'explosion coordonnée de milliers d'appareils électroniques la semaine dernière 
<p>Miembros de Hezbolá asisten al funeral de Ali Mohamed Chalbi, miembro de Hezbolá, tras la detonación de radios portátiles y buscapersonas utilizados por Hezbolá en todo el Líbano, en Kfar Melki, Líbano, 19 de septiembre de 2024 - REUTERS/AZIZ TAHER&nbsp;</p>
Des membres du Hezbollah assistent aux funérailles d'un membre du Hezbollah, Ali Mohamed Chalbi, suite à l'explosion de radios et de pagers portables utilisés par le Hezbollah à travers le Liban, à Kfar Melki, Liban, 19 septembre 2024 - REUTERS/AZIZ TAHER
  1. L'Iran exclut d'attaquer Israël pour soutenir le Hezbollah 

Pour la première fois depuis le début du conflit entre Israël et le Hezbollah, il y a près d'un an, la milice chiite libanaise soutenue par le régime iranien a lancé un missile sur la ville de Tel-Aviv, centre économique et commercial du pays.   

Comme lors de l'attaque du 7 octobre, les alarmes ont commencé à sonner à 6h30 dans des villes du centre d'Israël telles que Tel Aviv, Glilot, Ramat Gan et Netanya, quelques heures après la destruction par les forces de défense israéliennes d'un dépôt d'armes du Hezbollah au sud de Beyrouth. 

Le groupe terroriste a revendiqué l'attaque, déclarant avoir tiré un missile balistique de moyenne portée Ghadr 1 de fabrication iranienne sur le quartier général du Mossad, qu'il accuse d'être à l'origine des récentes explosions de milliers d'appareils de communication appartenant à des membres de la milice.   

Le projectile lancé depuis le Liban a été intercepté par le système de défense aérienne israélien Honda de David, sans faire de victimes ni de dégâts. Peu après, l'armée a frappé le lanceur d'où avait été tiré le missile iranien.  

Alors que les combats entre Israël et le Hezbollah se poursuivent de part et d'autre de la frontière, la Résistance islamique en Irak, milice soutenue par Téhéran, a confirmé le lancement d'un drone en territoire israélien, précisant qu'il visait « un endroit proche de la vallée du Jourdain ». 

Depuis le 8 octobre, date à laquelle le Hezbollah a commencé son offensive contre Israël en soutien au Hamas, la milice libanaise aurait lancé plus de 8 000 obus sur le territoire israélien, provoquant l'évacuation de quelque 60 000 personnes de la région nord.  

Du côté libanais, des milliers de personnes ont également été forcées de fuir leurs maisons en raison des combats en cours. D'autre part, les récentes frappes aériennes israéliennes sur les positions du Hezbollah à travers le Liban ont fait plus de 500 morts et plus de 5 000 blessés, selon les chiffres du ministère libanais de la Santé. 

Ataque aéreo israelí en Marjayoun, cerca de la frontera entre Líbano e Israel, el 23 de septiembre de 2024 - AFP/RABIH DAHER
Frappe aérienne israélienne à Marjayoun, près de la frontière israélo-libanaise, 23 septembre 2024 - AFP/RABIH DAHER

Les forces de défense israéliennes ont déconseillé aux habitants déplacés du Sud-Liban de rentrer chez eux, promettant de poursuivre les « opérations offensives » contre le Hezbollah, qui refuse de cesser ses attaques contre Israël tant qu'un cessez-le-feu n'aura pas été conclu à Gaza.  

Selon la chaîne publique israélienne KAN, l'armée se prépare même à « une éventuelle opération terrestre » au Liban, que les autorités militaires n'excluent pas.  

Miembros del ejército israelí operan en el área de Yenín, en Cisjordania - PHOTO/ EJÉRCITO ISRAELÍ via REUTERS
Membres de l'armée israélienne - PHOTO/ISRAELI ARMY via REUTERS

Par ailleurs, le quotidien Haaretz, citant des sources anonymes de l'armée israélienne, rapporte qu'environ 40 000 miliciens et mercenaires de plusieurs pays arabes « dont l'Irak et le Yémen » seraient arrivés en Syrie pour aider le Hezbollah dans sa guerre contre Israël. 

Les combattants se trouveraient « à proximité du plateau du Golan » et attendraient les ordres du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, pour rejoindre le combat, affirme le quotidien israélien, sans citer aucune preuve à l'appui de l'affirmation de la source militaire. « Si nécessaire, nous agirons également en Syrie pour faire comprendre à Bachar el-Assad que nous n'acceptons plus sa présence dans ce pays », a déclaré un haut responsable de la défense au média. 

El humo se eleva como resultado de los cohetes lanzados desde el Líbano hacia el norte de Israel, junto a la ciudad de Kiryat Shmona, en la frontera con el Líbano - JACK GUEZ / AFP
De la fumée s'élève à la suite de tirs de roquettes du Liban sur le nord d'Israël, près de la ville de Kiryat Shmona, à la frontière avec le Liban - JACK GUEZ / AFP

L'Iran exclut d'attaquer Israël pour soutenir le Hezbollah 

Les récentes opérations israéliennes ont mis en évidence la vulnérabilité du Hezbollah, ce qui a incité la milice libanaise à demander à l'Iran d'attaquer Israël, ce que Téhéran a exclu jusqu'à présent, estimant que ce n'était pas « le bon moment », ont confirmé deux responsables israéliens et un diplomate occidental à Axios.  

Une nouvelle attaque directe de l'Iran contre Israël déstabiliserait davantage la région et pousserait probablement les États-Unis à intervenir. Pour l'heure, Washington a déjà annoncé l'envoi d'un certain nombre de troupes supplémentaires dans la région en réponse aux tensions croissantes entre Israël et le Hezbollah.