Israël intensifie ses attaques contre des installations nucléaires clés en Iran
Les affrontements entre Israël et la République islamique d'Iran se sont considérablement intensifiés et entrent désormais dans leur septième jour consécutif d'échanges de tirs nourris, plaçant toute la région dans un état de tension critique. Au cours des dernières heures, le régime iranien a lancé un bombardement massif contre le territoire israélien, considéré par les médias hébreux comme l'attaque de missiles la plus intense à ce jour, tant par son ampleur que par la dispersion géographique de ses impacts.
Jeudi matin, l'Iran a tiré une trentaine de missiles vers le sud et le centre d'Israël, touchant des zones résidentielles et des cibles civiles. L'un des impacts les plus importants s'est produit au centre médical Soroka, dans la ville méridionale de Beer Sheva, causant d'importants dégâts matériels et faisant des dizaines de blessés, dont au moins trois dans un état grave, selon les informations du service d'urgence Magen David Adom (MDA).
Les alarmes anti-aériennes ont retenti dans tout le pays et des impacts directs ont également été confirmés dans des villes telles que Tel Aviv, Ramat Gan et Holon, où les équipes médicales déployées ont pris en charge les personnes touchées à plusieurs points d'impact.
L'attaque iranienne a suscité l'inquiétude de la communauté internationale en raison de la proximité des impacts avec des missions diplomatiques. L'ambassade de Lituanie en Israël a signalé qu'un missile était tombé à seulement 200 mètres de son siège à Ramat Gan. Le même bâtiment abrite également les ambassades d'Autriche et du Kenya, dont le ministère des Affaires étrangères a rappelé que « les missions diplomatiques, protégées par le droit international, ne doivent pas subir de dommages et doivent être tenues à l'écart de tout conflit ».
En réponse à cette attaque qualifiée de « crime de guerre » par le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, Israël a lancé une offensive à grande échelle contre des infrastructures critiques iraniennes. Katz a directement accusé le guide suprême iranien, Ali Khamenei, de se cacher « dans son bunker fortifié » tout en ordonnant des tirs contre des hôpitaux et des zones résidentielles israéliens, et a promis qu'il « paierait pour ses crimes ». Pour sa part, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réaffirmé qu'Israël exigerait « le prix fort aux tyrans de Téhéran ».
Attaque contre des installations nucléaires clés
De son côté, l'armée de l'air israélienne (IAF) a déployé 40 avions de combat qui, pendant la nuit, ont mené des attaques simultanées et coordonnées contre des dizaines de cibles militaires à Téhéran et dans d'autres régions d'Iran, utilisant plus de 100 munitions guidées avec précision, selon le communiqué officiel de l'armée de défense israélienne.
Parmi ces bombardements, il convient de souligner l'attaque contre le réacteur nucléaire d'Arak, dont la construction a commencé en 1997 mais qui n'a jamais été achevée en raison des pressions de la communauté internationale. Initialement conçu pour produire du plutonium de qualité militaire, le régime iranien avait accepté ces dernières années de le reconvertir pour produire du plutonium de faible qualité, impropre à la fabrication d'armes.
Toutefois, selon Israël, l'Iran aurait délibérément retardé cette conversion afin de maintenir sa capacité de pression sur l'Occident. L'attaque israélienne visait le composant clé de la production de plutonium : le bâtiment qui abrite le cœur du réacteur. La destruction de cette structure vise à empêcher la restauration du réacteur à des fins militaires.
En parallèle, les avions israéliens ont bombardé un centre de développement d'armes nucléaires à Natanz, autre pilier stratégique du programme nucléaire iranien. Selon le communiqué israélien, Natanz abritait des composants et des équipements spécialisés destinés à accélérer le programme nucléaire, ainsi que des projets avancés de développement d'armes atomiques.
L'offensive ne s'est pas limitée aux sites nucléaires. L'IAF a également attaqué des usines de production militaire, des usines de matières premières pour la fabrication de missiles balistiques, des centres d'assemblage de systèmes de défense aérienne et des missiles iraniens. En outre, des batteries de défense aérienne, des systèmes de détection radar et des centres de stockage de missiles sol-sol ont été détruits, affaiblissant ainsi la capacité de réponse du régime iranien.
L'intervention possible des États-Unis
Alors que l'escalade entre l'Iran et Israël s'intensifie, la communauté internationale observe avec une inquiétude croissante la possibilité d'une confrontation encore plus grave. Selon Bloomberg, des responsables américains préparent déjà des mesures contre l'Iran et envisagent la possibilité de lancer des attaques supplémentaires dans les prochains jours, peut-être pendant le week-end. De hauts responsables de plusieurs agences fédérales américaines auraient commencé les préparatifs en vue de cette éventuelle intervention, qui pourrait entraîner d'autres acteurs régionaux et internationaux dans le conflit.