Un juge rouvre l'affaire Ghali pour déclarer le fils du chef du Polisario in absentia
Le juge qui a enquêté sur l'entrée en Espagne du dirigeant du Front Polisario, Brahim Ghali, a rouvert le dossier pour déclarer par contumace son fils, Luali Brahim Sid El Mustafa, soupçonné d'avoir enregistré Ghali avec un faux passeport dans un hôpital de Logroño. Il a également rouvert l'enquête pour demander au ministère de la Justice de rendre compte de l'état d'avancement de la demande d'information adressée à l'Algérie.
Comme le rapporte Europa Press, le président du tribunal d'instruction numéro 7 de Saragosse, Rafael Lasala, a accepté de révoquer le non-lieu provisoire à la demande de l'une des parties, qui a demandé que ces deux mesures soient prises, après quoi il annonce qu'il rouvrira l'affaire.
Le magistrat dénonce que le ministère de la Justice, depuis le 5 août 2022 - il y a plus d'un an - a formulé la commission à l'Algérie, "rien n'a été connu sur son traitement par l'autorité destinataire, ni même sur le cours donné par le ministère de la Justice, ce qui rend raisonnable d'accéder à la demande de l'accusation populaire".
"Le ministère devrait indiquer expressément la date à laquelle il l'a envoyée à l'autorité algérienne correspondante et, au cas où cette dernière n'aurait pas donné suite, réitérer dans les plus brefs délais l'exécution de la demande, en informant des raisons qui l'empêchent", souligne Lasala.
D'autre part, en ce qui concerne le fils de Ghali, le juge rappelle que le 7 décembre 2022, il a accepté de le convoquer et de savoir où il se trouve, sans succès, de sorte qu'il l'a maintenant déclaré in absentia. Luali Brahim Sid El Mustafa a été inculpé en tant qu'"auteur indirect" du délit présumé de faux documents pour avoir enregistré Ghali avec un faux passeport à l'hôpital San Pedro de Logroño afin qu'il soit traité pour le COVID-19, un événement qui a provoqué une crise diplomatique majeure entre l'Espagne et le Maroc.
Les soupçons se fondent sur l'interrogatoire d'une employée du centre médical qui a affirmé que le fils du chef du Polisario aurait pu être chargé de l'enregistrer avec de faux documents sous le nom de Mohamed Benbatouche. C'est pourquoi, en avril dernier, le juge a cité Luali Brahim Sid El Mustafa comme témoin.
L'ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a également été impliquée dans l'"affaire Ghali", bien que l'Audience provinciale ait finalement ordonné le classement de l'enquête à son encontre pour des délits présumés de prévarication et de dissimulation après l'entrée de Ghali sur le territoire espagnol sans passer par les contrôles frontaliers ou les documents.
