L'Arabie saoudite annonce que les dirigeants du G20 vont se pencher sur la crise du coronavirus ce jeudi
L'Arabie saoudite, qui assure la présidence du G20 a annoncé une réunion extraordinaire des dirigeants du groupe par vidéoconférence pour discuter de la crise du coronavirus et de ses implications économiques. L'ONU a déjà appelé le groupe à prendre des mesures sans précédent pour répondre à toutes les dimensions de cette crise. Le royaume du désert avait expliqué la semaine dernière qu'ils avanceraient la réunion et se réuniraient cette semaine, bien que la date ne soit pas encore connue.
Ce lundi, les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales des pays membres se sont déjà engagés à élaborer un plan d'action pour coordonner la réponse à la maladie et les mesures visant à faire face aux conséquences de la pandémie.
Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, participera à la réunion de jeudi depuis New York, selon son porte-parole, Stéphane Dujarric. Avant la réunion, António Guterres a écrit aux dirigeants du G20 pour leur demander de prendre des mesures « coordonnées et décisives » pour faire face à la crise du coronavirus, tant d'un point de vue sanitaire qu'économique et social.
Dans la missive, rendue publique par l'ONU, le diplomate portugais appelle à la mise en place d'un mécanisme de réponse guidé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) afin d'éradiquer conjointement la maladie. « Ce mécanisme renforcerait la réponse mondiale et donnerait aux pays une plus grande capacité pour arrêter la transmission, tester, surveiller, mettre en quarantaine, traiter les malades et coordonner les mesures pour restreindre les mouvements et les contacts », a déclaré António Guterres, qui a également appelé à la coopération pour la production d'un vaccin contre le virus.
Les Nations unies soulignent la nécessité de soutenir les pays disposant de moins de ressources pour faire face à la maladie et, dans ce contexte, appellent les dirigeants du G20 à mettre fin aux droits de douane et autres obstacles à l'approvisionnement en produits de santé et à lever les sanctions contre certains pays afin qu'ils puissent faire face à la maladie.
« C'est le moment de la solidarité, pas de l'exclusion », déclare António Guterres dans sa lettre. Dans le domaine économique, les Nations unies avertissent que la crise aura un coût à mesurer en billions de dollars. Elles exigent donc que le G20 injecte des ressources « massives » dans le système et oublie les règles et politiques économiques traditionnelles, alors que le monde traverse une « période sans précédent ».
« J'invite les dirigeants du G20 à envisager de lancer d'urgence un vaste plan de relance coordonné d'un billion de dollars pour répondre à l'apport direct de ressources aux entreprises, aux travailleurs et aux ménages dans les pays qui ne peuvent le faire eux-mêmes », déclare António Guterres, qui affirme également que ces mesures d'expansion doivent s'accompagner d'un rejet du protectionnisme.