L'Arabie saoudite limoge le commandant de la coalition internationale pour corruption
Par décret royal et sous l'accusation de corruption présumée. Ainsi, le roi d'Arabie Saoudite, Salman bin Abdulaziz al-Saud, a ordonné la destitution du commandant de la coalition internationale qui dirige les forces saoudiennes au Yémen, Fahd bin Turki bin Abdulaziz al-Saud.
Outre le licenciement du lieutenant général, plusieurs postes officiels et fonctionnaires du ministère de la défense ont également été licenciés en raison de soupçons dans plusieurs affaires de corruption, selon l'agence de presse saoudienne SPA.
Une déclaration publiée par l'agence saoudienne précise que : « Le roi a décidé que le lieutenant général Fahd bin Turki bin Abdulaziz al-Saud devrait prendre sa retraite et une décision a été prise pour ouvrir une enquête à son encontre ».
Selon Arab News, la décision du monarque était basée sur un renvoi du prince héritier Mohammed bin Salman à l'Autorité de contrôle et de lutte contre la corruption pour enquêter sur ce que le décret décrit comme des « transactions financières suspectes supervisées par le ministère de la défense ».
L'agence saoudienne de lutte contre la corruption a révélé une « corruption financière » au sein du ministère liée au chef militaire, qui sera remplacé par le chef adjoint de l'état-major général, le lieutenant Mutlaq bin Salim bin Mutlaq al-Azima. Cette annonce marque le dernier geste du gouvernement contre la corruption endémique dans le Royaume.
Mohammed bin Salman, après être devenu l'héritier du trône en 2017, a lancé, comme pilier de ses réformes, une campagne de lutte contre la corruption qui a vu l'arrestation de dizaines de membres de la famille royale, de ministres et d'hommes d'affaires. Les critiques de Bin Salman disent que ces mouvements sont plus proches de la mise à l'écart de ses rivaux politiques que du nettoyage de la corruption du pays.
En mars, les autorités saoudiennes ont arrêté près de 300 fonctionnaires, dont des militaires et des agents de sécurité, accusés de corruption et d'exploitation de la fonction publique. Human Rights Watch a exprimé son inquiétude face à ces arrestations et a mis en garde contre d'éventuelles « procédures judiciaires inéquitables ».