L'Égypte et l'Arabie Saoudite montrent leur soutien total envers la coopération en matière de sécurité
L'Égypte et l'Arabie saoudite continuent de renforcer leurs liens. À cette occasion, le terrain d'entente qui a permis le rapprochement entre les deux pays a été la question de la sécurité, ce qui est particulièrement pertinent compte tenu du rôle que jouent l'Arabie Saoudite et l'Égypte dans le renforcement de la sécurité au Moyen-Orient. Le ministre saoudien des Affaires Étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a rencontré son homologue égyptien, Sameh Shoukry, lors d'une réunion au cours de laquelle ils se sont mis d'accord sur plusieurs points clés concernant cette question.
Selon le prince Faisal lors d'une conférence de presse, l'Égypte veut œuvrer à "l'établissement de la sécurité au Moyen-Orient" en "élargissant le volume de la coopération et de la consultation". Riyad a accueilli avec enthousiasme la position du Caire et a souligné la nécessité pour les deux pays de coopérer sur des questions sensibles telles que la coopération en matière de lutte contre le terrorisme.
"Nous avons une relation spéciale et stratégique avec l'Arabie Saoudite", a déclaré Shoukry à un moment où la diplomatie au Moyen-Orient fait l'objet d'une diplomatie assidue.
Dans ce domaine, la rivalité avec l'Iran a été un autre point commun qui a renforcé la coopération entre les deux pays arabes. Les deux ministres ont convenu de la nécessité d'empêcher l'Iran d'obtenir un arsenal nucléaire plus important, et Riyad a réaffirmé sa volonté de dialoguer avec Téhéran.
Toutefois, les deux pays arabes ont convenu que la sécurité arabe est un "tout indivisible" et ont discuté de l'importance d'une "action arabe commune" ainsi que d'une "solidarité totale" visant à préserver la sécurité nationale arabe. Ils ont affirmé leur refus de permettre à l'une ou l'autre des parties de s'immiscer dans les affaires intérieures du pays ou de menacer sa stabilité. Ils ont convenu de continuer à renforcer la lutte contre le terrorisme dans la région "sous toutes ses formes".
Au-delà de la lutte contre le terrorisme, ils ont discuté des questions de sécurité liées à la navigation dans le golfe Persique, le détroit de Bab Al-Mandab et la mer Rouge, ainsi que des mesures sérieuses à prendre pour tenter de garantir "les droits de l'Égypte et du Soudan sur la question du barrage éthiopien".
Coïncidant avec les prochaines élections démocratiques en Libye, la Libye a été un autre sujet abordé par l'Égypte et l'Arabie Saoudite lors de leur rencontre. Les deux parties ont convenu de l'importance de maintenir la stabilité, l'unité et l'intégrité territoriale de la Libye afin de garantir que les élections se déroulent en toute sécurité, ainsi que d'essayer de garantir le départ des mercenaires et des combattants étrangers.
En outre, la question palestinienne a été remise sur la table. L'Égypte et l'Arabie Saoudite ont toutes deux noté que la Palestine "est la question centrale de la question arabe" et qu'une solution juste et globale nécessite "l'établissement d'un État palestinien indépendant et souverain" sur la base de l'initiative de paix arabe et des résolutions appropriées de légitimité internationale. Faisal a également réitéré son rejet des "violations israéliennes continues" qui ont lieu en Palestine, un conflit qui est loin de prendre fin alors que les positions internationales renforcent la coopération avec Israël.
Les relations diplomatiques entre l'Égypte et l'Arabie Saoudite ont connu différents épisodes, allant de la diplomatie sur des questions partagées par les deux nations à des désaccords catégoriques sur des questions telles que la guerre en Syrie. Ce n'est pas la première fois que la sécurité occupe une place centrale dans les relations entre les deux pays, car c'est un élément qu'ils partagent pour tenter de défendre l'identité et la sécurité des nations arabes. En ce sens, la défense de la sécurité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord traverse une période cruciale en raison des menaces permanentes qui cherchent à saper la stabilité de la région, ce à quoi les pays de la région tentent de faire face par la diplomatie et la coopération.