L'Iran exécute un homme pour espionnage au profit de la CIA et du Mossad israélien
La justice de la République islamique d'Iran a appliqué lundi la peine de mort à un citoyen iranien reconnu coupable d'espionnage pour le compte de l'Agence centrale de renseignement américaine (CIA) et des services secrets israéliens (Mossad). L'homme exécuté, appelé « Mahmoud Mousavi Majd », selon le système judiciaire iranien « en échange de la réception de dollars américains, avait fourni des informations sur les différentes zones de sécurité aux services secrets étrangers », a déclaré l'agence de presse judiciaire iranienne, Mizan.
Auparavant, le porte-parole du pouvoir judiciaire, Gholamhosein Esmaili, avait expliqué que le Mousavi Majd avait fourni « avant tout, des informations concernant les forces armées, y compris la Force du Quds » des Gardiens de la Révolution. Mousavi Majd, arrêté il y a deux ans, selon la justice « a fourni des informations sur le lieu de séjour et les déplacements du général martyr Qassem Soleimani à des étrangers ».
Les autorités iraniennes font état avec une certaine fréquence de l'arrestation d'espions présumés de la CIA et de la condamnation à mort de certains d'entre eux. Début juillet, la peine de mort a été prononcée contre un ancien employé du ministère iranien de la défense qui avait été reconnu coupable d'espionnage pour le compte de la CIA. Selon les explications d'Esmaili, Asgari a été jugé et condamné à mort pour avoir « vendu des informations à la CIA » sur le système de missiles iranien, qu'il « connaissait bie » puisqu'il a travaillé « pendant de nombreuses années » dans le secteur aérospatial du ministère de la défense.
L'Iran et les Etats-Unis n'ont pas eu de relations diplomatiques depuis quatre décennies et l'un des aspects de l'armement iranien qui préoccupe le plus Washington est précisément les systèmes de missiles balistiques. La tension bilatérale s'est accrue au début de l'année après l'assassinat du puissant général iranien Qassem Soleimani lors du bombardement américain de Bagdad en janvier dernier.