Le ministre italien des affaires étrangères a demandé que l'accord de cessez-le-feu soit "appliqué sans hésitation"

L'Italie offre son soutien à la Libye pour mettre fin au conflit

PHOTO/AP - Fayez Sarraj, Premier ministre de la GNA et le ministre italien des affaires étrangères, Luigi Di Maio

Le vice-premier ministre libyen Ahmed Maitig a rencontré les dirigeants du gouvernement italien à Rome pour discuter des derniers développements dans le pays. Tous les membres dirigeants du gouvernement italien ont réitéré leur soutien aux processus de dialogue interlibyen sous la supervision des Nations Unies, et en particulier au Forum de dialogue politique libyen.

Le Premier ministre, Giuseppe Conte, a exprimé à plusieurs reprises le soutien de son pays à un règlement politique du conflit en Libye. M. Conte a rencontré la semaine dernière le chef du gouvernement libyen reconnu par les Nations unies, Fayez al Serraj. Sur son compte Twitter, il a qualifié cette réunion de "constructive". Il a également souligné le "soutien total de l'Italie au dialogue intra-libyen en vue d'une solution institutionnelle pacifique dans l'intérêt du peuple libyen", dans une publication qui comprend plusieurs photos de la réunion.

Cette fois, c'est le vice-premier ministre libyen qui a rencontré, une fois de plus à Rome, la ministre de l'intérieur, Luciana Lamorgese, et le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Luigi Di Maio.

M. Lamorgese a expliqué que "au cours de ces mois, nous avons eu l'occasion de nous rencontrer régulièrement, avec un dialogue qui a toujours été franc et constructif, renforçant les liens entre les deux pays", réitérant "la proximité avec le peuple libyen et le soutien maximum au gouvernement d'accord national dans la voie de la stabilisation du territoire libyen".

Le ministre a également souligné que Rome considère la paix en Libye comme un objectif important et a appelé "l'attention de tous les acteurs internationaux, l'UE et les États méditerranéens en particulier, afin que nous puissions tous travailler ensemble à une solution stable, qui marquera une nouvelle phase pour tout le peuple libyen". 

"Dans la perspective des prochaines élections, l'Italie confirme qu'elle est attentive et sensible aux besoins et aux souhaits du peuple libyen, sur la base des relations historiques privilégiées entre les deux pays", a déclaré M. Lamorgese.

Pour sa part, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Luigi Di Maio, a souligné la nécessité d'accélérer le dialogue politique par une approche inclusive et constructive des acteurs concernés, dans le but d'unifier les institutions du pays.

En outre, il a souligné la nécessité de nommer un nouvel envoyé spécial des Nations unies pour la Libye et a appelé à ce que l'accord de cessez-le-feu soit "appliqué sans hésitation". Le ministre des affaires étrangères a demandé la réouverture de la route côtière entre Syrte et Misurata et le retrait de tous les combattants et mercenaires étrangers.

M. Di Maio a également confirmé l'intérêt de l'Italie pour le renforcement de la collaboration économique bilatérale par le biais de la commission économique mixte italo-libyenne, ainsi que pour le travail commun sur la sécurité et la migration, avec la révision du mémorandum bilatéral de 2017.