Les récents coups d'État au Burkina Faso et en Guinée-Bissau, ainsi que le statut d'Israël, ont jeté la controverse sur la réunion

La Unión Africana celebra su 35ª cumbre en un contexto de inseguridad y crisis sanitaria

PHOTO/AP - Session du sommet de l'Union africaine (UA) au siège d'Addis-Abeba

L'Union africaine clôturera dimanche son 35e sommet dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba après deux jours de réunions et de rencontres. Le contexte d'insécurité et de crise sanitaire dans lequel se déroule la réunion a monopolisé le débat, ainsi que le statut d'Israël au sein de l'organisation. Une question qui a suscité la controverse parmi les membres.

Samedi, le chef de la Commission de l'Union africaine, Mohamed Moussa Faki, a fait allusion à la nécessité d'une nouvelle approche qui "remet en question la structure de la paix et de la sécurité dans l'Union, et sa relation avec les nouveaux facteurs de déstabilisation de l'Afrique".

M. Faki a souligné que la détérioration de la sécurité sur le continent était caractérisée par "la propagation du terrorisme et la remise en cause de l'ordre constitutionnel dans un certain nombre de pays d'Afrique de l'Ouest". En outre, le chef de la Commission de l'UA a évoqué la façon dont la situation du COVID-19 et le terrorisme ont déstabilisé le continent.

M. Faki a insisté sur le rejet de l'aide étrangère pour résoudre ces problèmes, et sur la liberté du continent de résoudre ses propres différends. Il a souligné que le plus grand défi du continent réside dans l'indépendance financière du continent pour mener à bien son développement.  

Le 35e sommet se termine ce dimanche. Une journée au cours de laquelle les dirigeants ont mis l'accent sur l'exploration de solutions possibles pour sortir de la pandémie de COVID-19, en abordant la relance économique, le développement, le changement climatique et la gouvernance. En outre, l'élaboration de nouveaux mécanismes juridiques et les questions liées à la paix et à la sécurité ont été abordées.

Un sommet entouré de controverses

Le sommet de l'Union africaine s'est tenu à la suite d'une série de coups d'État, comme au Burkina Faso, ou de tentatives de soulèvement, comme en Guinée-Bissau. Chacun a ses propres causes et conséquences. Ces derniers mois, le Conseil de sécurité et de paix de l'UA a suspendu quatre pays membres de l'organisation en raison de changements anticonstitutionnels dans leurs gouvernements respectifs.

L'organisation a également choisi de reporter la discussion sur le statut d'Israël en tant que membre observateur, a confirmé dimanche le ministère israélien des affaires étrangères dans des déclarations rapportées par le Jerusalem Post. La question avait divisé les membres, mais la décision ne sera pas prise avant la prochaine Assemblée générale, et dépendra des résultats d'un rapport qui sera rédigé par un comité créé pour étudier la question.

L'année dernière, la décision de M. Faki a suscité une réaction rapide de rejet de la part de pays tels que l'Algérie et l'Afrique du Sud. D'autre part, le fait que l'Éthiopie accueille le sommet rend difficile l'examen de la guerre dans le pays. Un conflit qui dure depuis 15 mois, qui a coûté la vie à des milliers de personnes et laissé une grande partie de l'Éthiopie au bord de la famine.

Le Maroc sous les projecteurs

Le Maroc a été choisi jeudi dernier pour accueillir le Conseil africain de paix et de sécurité pour les trois prochaines années. Selon le ministre des affaires étrangères Nasser Bourita, cette élection pourrait être l'occasion de "renforcer le rôle effectif dans les questions de paix et de sécurité sur le continent".

Bourita a également souligné que le choix du Royaume du Maroc était principalement dû à son soutien à la stabilité de l'Afrique et des pays du continent. Il a souligné que "le rôle du Maroc est bien connu, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Union africaine", ajoutant que la sécurité dans le pays a toujours été une question essentielle qui le préoccupe depuis plusieurs années.

Le ministre a évoqué le problème du terrorisme sur le continent, notant que "près d'un quart des attaques terroristes dans le monde frappent le continent africain". Il a ajouté que "sur les dix pays les plus exposés au terrorisme dans le monde, sept d'entre eux se trouvent en Afrique".

M. Bourita a profité de la conférence de presse pour évoquer la situation de la pandémie en Afrique, et a déploré que la vaccination ne dépasse pas 10 % des personnes vaccinées sur ce continent qui abrite près d'un quart de la population mondiale.

Le Maroc accueillera le Conseil africain pour la deuxième fois. Cette réélection est marquée par le cinquième anniversaire du retour du pays d'Afrique du Nord au sein de l'Union africaine.