Le Maroc augmente les salaires publics de 50 % pour 1,1 million de travailleurs

Autour de la mosquée Hassan II, Tanger - PHOTO/ATALAYAR

Le gouvernement a annoncé un accord pour augmenter le salaire minimum de 3 000 à 4 500 dirhams par mois 

Le gouvernement marocain, soucieux d'améliorer la vie de ses citoyens, a conclu un accord visant à augmenter le salaire minimum d'au moins 1,1 million de travailleurs du secteur public. 

Le pacte comprendra, outre une augmentation salariale de 50 %, la suppression de l'échelle 7 pour les assistants administratifs, la révision de l'impôt sur le revenu, des mesures visant à améliorer la qualité du personnel éducatif et l'augmentation du quota d'accès à la formation. L'objectif est de créer une classe moyenne marocaine forte. 

Le renforcement de l'économie de la société est sans aucun doute une mesure importante pour assurer le progrès et le bien-être. Les politiques de croissance et de stabilité financière sont au cœur des préoccupations du gouvernement actuel. Le salaire minimum, actuellement de 3 000 dirhams, sera porté à 4 500 dirhams, ce qui coûtera 45 milliards de dirhams supplémentaires d'ici 2026. L'augmentation de la productivité, de la compétitivité, de la création d'emplois et l'amélioration de la situation fiscale de la société marocaine sont les piliers sur lesquels le gouvernement fonde ses politiques économiques. 

Siège de Bank al-Maghrib à Rabat, Maroc - Depositphotos

Les accords de libre-échange, tels que celui qui doit être renouvelé avec les États-Unis, reflètent la stratégie de l'administration visant à étendre ses marchés et à exporter la "marque Maroc" à l'échelle internationale. Les investissements étrangers au Maroc ont augmenté de 20 % en glissement annuel, dépassant les 16,1 milliards de dirhams en mai 2024, ce qui démontre la confiance des investisseurs étrangers dans le pays et son économie. 

L'initiative du gouvernement n'est pas seulement basée sur la croissance des salaires, mais vise également à renforcer deux couches spécifiques de la société : les personnes âgées et les jeunes en quête d'indépendance économique. Le plan prévoit donc d'étendre la couverture médicale à plus de 10 millions de personnes, de fournir une aide mensuelle à 3,6 millions de familles et de mettre en œuvre des réformes du système de retraite et d'indemnisation du chômage. 

Mustapha Baitas, vice-ministre des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, a déclaré que la corrélation de toutes ces mesures a un seul objectif : avoir un "État social". Cet "État social", selon les termes de Baitas, doit être un modèle qui s'intègre dans la société en soutenant les populations les plus vulnérables. 

Mustapha Baitas, ministre délégué aux Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement - PHOTO/ARCHIVO

La population vulnérable au Maroc désigne les personnes qui gagnent moins de 1 500 dirhams par mois. En 2020, cette population culminait à 14,4 %, ce qui signifie que plus d'un quart de la population marocaine vivait dans la pauvreté. Cependant, grâce aux politiques économiques mises en œuvre par le gouvernement, la situation s'est considérablement améliorée. Actuellement, la population vulnérable est de 12 % et on estime qu'en 2026, lorsque le salaire minimum sera révisé, ce chiffre ne dépassera pas 6 %. Il s'agit là d'une réalisation majeure pour le pays, qui montre que l'économie marocaine ne cesse de croître et de s'améliorer. 

Dirhams marocain - Depositphotos

Le gouvernement reste déterminé à soutenir la croissance économique par le biais de l'investissement public, qui est estimé à 335 milliards de dirhams cette année, soit une augmentation significative par rapport aux années précédentes. 

En termes relatifs, cet investissement public représente 9,7 % du produit intérieur brut (PIB) du Maroc, ce qui démontre l'importance que le gouvernement accorde à ce type d'investissement pour stimuler la croissance économique et améliorer la qualité de vie des citoyens. 

La nation alaouite est en constante expansion. Pour la seule année 2023, l'économie a progressé de plus de 3,3 %, ce qui représente l'un des taux de croissance les plus élevés parmi les pays considérés comme "occidentaux". 

Outre la croissance macroéconomique, l'augmentation de l'investissement direct dans les petites et moyennes entreprises a entraîné, depuis 2021, une augmentation constante de l'emploi à un taux de 2 %. Pour contextualiser les données, dans l'Union européenne, sur la même période, l'augmentation a été de 0,3%. Cela montre que le Maroc connaît une croissance économique soutenue et une amélioration de la situation de l'emploi, ce qui constitue un acquis important pour le pays et ses citoyens.