Le gouvernement marocain augmente le salaire minimum de 5 % pour compenser la hausse de l'inflation

Le gouvernement marocain a approuvé un décret prévoyant une augmentation du salaire minimum légal pour les travailleurs des secteurs agricole et non agricole.
L'augmentation est fixée à 5 % sur la base d'un accord conclu entre le gouvernement, les syndicats et la Confédération générale des entreprises du Maroc, et couvrira la période 2022-2024.

Comme l'a confirmé lors d'une conférence de presse Shakib Lahlou, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc, cette augmentation salariale commencera à être appliquée dès le mois de septembre, comme prévu par le gouvernement.
L'accord prévoit également une augmentation de 10 % du salaire minimum pour les secteurs de l'industrie, du commerce et des services sur deux ans. Une mesure qui vise à unifier le salaire minimum dans les secteurs de l'industrie, du commerce, des indépendants et de l'agriculture.
Deuxième augmentation
Il s'agit de la deuxième augmentation du salaire minimum approuvée par le gouvernement marocain au cours des deux dernières années. La précédente, entrée en vigueur en septembre 2022, prévoyait une augmentation de 5 % du salaire minimum pour les secteurs industriel, commercial et indépendant, et de 10 % pour le secteur agricole.
Avec la nouvelle augmentation, le salaire minimum journalier dans le secteur agricole passera de 84,37 Dh à 88,58 Dh, soit l'équivalent de 2 303,08 dirhams par mois.
Dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des services, le salaire horaire minimum passe de 15,55 dirhams à 16,3 dirhams. En termes mensuels, l'augmentation est de 2.990 à 3.111,39 dirhams.

Ces augmentations visent à atténuer l'impact sur la population de la hausse de l'inflation, qui a atteint 5 % à la fin du mois d'août, après avoir atteint 4,9 % en juillet.
L'inflation a un impact particulier sur le coût de la vie pour le citoyen moyen, rendant difficile l'accès aux produits de base tels que les légumes.
Au cours des huit premiers mois de 2023, les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 10,4 %, ce qui affecte sérieusement le budget des ménages.