Le Maroc et les Etats-Unis approfondissent leur coopération en matière de sécurité
Le Maroc et les Etats-Unis continuent de renforcer leur coopération en matière de sécurité et de lutte contre les groupes terroristes et criminels.
Le dernier exemple en date de cette collaboration est la nouvelle visite de Michael Langley, général du corps des Marines et chef de l'AFRICOM, le commandement militaire américain pour l'Afrique. Il s'agit de la troisième visite du général Langley en Afrique du nord.
Le ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé de l'administration de la défense nationale, Abdellatif Loudiyi, a reçu le général de l'armée américaine Michael Langley au siège de l'administration de la défense nationale. Lors de cette rencontre, qui s'est déroulée en présence de l'ambassadeur américain accrédité à Rabat, les deux responsables ont exprimé leur satisfaction quant au niveau d'excellence atteint par les relations de coopération militaire, consolidées par les apports de la feuille de route du partenariat de défense 2020-2030, selon un communiqué officiel de l'Etat-major général des Forces Armées Royales marocaines (FAR).
Les deux parties se sont félicitées des liens de collaboration suivis par le Comité consultatif de défense, qui se tient alternativement à Rabat et à Washington, renforcés par l'échange régulier de visites de hauts responsables militaires et politiques des deux pays, selon le communiqué officiel marocain.
Loudiyi a mis en exergue l'initiative promue par le roi Mohammed VI en vue de renforcer la façade atlantique de l'Afrique pour la consolider en tant qu'espace de paix, de stabilité et de prospérité partagée, qui englobe tous les pays de la bande atlantique du continent. Précisément, le monarque a également favorisé l'accès des pays du Sahel à la côte atlantique à travers le Sahara occidental et l'ensemble du littoral marocain afin de favoriser les échanges commerciaux avec les pays de la zone.
Le général Michael Langley a profité de l'occasion pour souligner le rôle du Maroc, sous la direction du roi Mohammed VI, en tant qu'agent de stabilité et de paix pour l'Afrique.
Un allié solide
Les États-Unis considèrent le Maroc comme un allié fiable en matière de sécurité en raison de son rôle important dans le maintien de la sécurité et de la stabilité en Afrique du nord et au Sahel, une région où des groupes terroristes dangereux et des bandes criminelles se livrent à des activités telles que le trafic illégal, y compris le trafic d'êtres humains. Ces groupes ont un impact négatif sur la région et sur la sécurité internationale, notamment en Europe en raison de sa proximité avec le continent africain.
Grâce à cette confiance, la collaboration entre les deux pays s'est renforcée, et il existe de nombreux exemples de collaboration dans le cadre d'exercices militaires et de réunions entre les hauts responsables de la sécurité des deux pays.
En termes de manœuvres militaires, l'un des meilleurs exemples est l'African Lion, des exercices militaires auxquels participent le Maroc, les États-Unis et des dizaines de pays africains, axés sur l'entraînement à la lutte contre les extrémistes djihadistes et les organisations criminelles opérant en Afrique du Nord et au Sahel.
Les prochains exercices militaires conjoints African Lion 2024 sont prévus du 19 avril au 31 mai dans les enclaves régionales d'Agadir, Tan Tan, Mahbes, Tata, Kenitra, Ben Guerir et Tifnit, et sont destinés à développer les capacités des forces armées royales et des forces militaires des pays participants, y compris plusieurs nations africaines, ainsi qu'à détailler la planification et la préparation opérationnelles.
La confiance des États-Unis est également démontrée par les déclarations du sénateur américain Dan Sullivan, soutenues par d'autres responsables politiques américains, qui demandent instamment le transfert du siège de l'AFRICOM au Maroc.
"J'ai participé avec sept sénateurs à une tournée des pays signataires des accords d'Abraham, en commençant par le Maroc. Un allié très important. Je pense qu'il est temps de déplacer le siège de l'AFRICOM quelque part en Afrique. Au Maroc ? Je pense que ce serait un très bon candidat", a déclaré Dan Sullivan lui-même.
En ce qui concerne les réunions de haut niveau, le directeur général de la sécurité nationale et de la surveillance du territoire national (DGSN-DGST) du Maroc, Abdellatif Hammouchi, a tenu des réunions pour coordonner les questions de sécurité, comme celles avec le directeur de l'Agence américaine de renseignement (CIA), William Burns, et Avril Haine, directrice du renseignement national des États-Unis.
Relations étroites entre le Maroc et les Etats-Unis
Le Maroc est l'un des plus anciens alliés des Etats-Unis. En effet, le royaume marocain a été le premier pays à reconnaître officiellement l'indépendance des Etats-Unis en 1777. D'autre part, il convient de rappeler que les relations diplomatiques ont été récemment renforcées grâce à la décision du géant américain de reconnaître le statut marocain du Sahara en décembre 2020, par décision de la dernière administration de Donald Trump, une ligne qui a été poursuivie par l'administration actuelle de Joe Biden. Le pays nord-africain a également reçu le soutien de nombreux autres pays importants pour sa proposition pour le Sahara occidental, tels qu'Israël, l'Allemagne, les Émirats arabes unis et l'Espagne, qui considèrent l'initiative marocaine comme la voie la plus sérieuse, crédible et réaliste pour résoudre le conflit sahraoui.
La proposition du Maroc est basée sur une large autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine, dans le respect des résolutions de l'ONU. Une formule qui vise à développer au maximum la région en donnant aux Sahraouis une large autonomie tout en laissant la politique étrangère et la sécurité entre les mains de l'État marocain.
Le soutien apporté par les Etats-Unis à la question du Sahara occidental est également lié à l'établissement de relations diplomatiques entre le Maroc et Israël dans le cadre des Accords d'Abraham, par lesquels plusieurs pays arabes ont établi des relations avec l'Etat israélien, sous l'égide des Etats-Unis, en vue de promouvoir le développement dans divers domaines et de favoriser la sécurité en pacifiant la région du Moyen-Orient, face à des ennemis communs qui déstabilisent la région, tels que la République islamique d'Iran.