Marruecos a favor de mantener el gasoducto argelino que suministra a España

La directrice de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) du Maroc, Amina Benjadra, a déclaré que son pays est favorable au maintien du gazoduc algérien qui fournit du gaz naturel à l'Espagne et dont le contrat expire le 31 octobre.
"La volonté du Maroc de maintenir ce canal d'exportation a été clairement et constamment affirmée à tous les niveaux depuis plus de trois ans", a souligné M. Benjadra dans une interview accordée au quotidien Le Jour, qui fait partie de l'agence de presse officielle MAP.
Pour M. Benjadra, le gazoduc, qui est en service depuis 1996 et fournit également du gaz au Portugal, "est un formidable outil de coopération gagnant-gagnant et un exemple de projet régional gagnant-gagnant".

Il a rappelé que le gazoduc, appelé Duran Farrell, a été construit pour permettre au gaz algérien d'atteindre l'Europe via le Maroc "dans des conditions de sécurité optimales" et qu'il est géré par des Marocains à travers la société Metragaz.
Le gazoduc Duran Farrell est long de 1 375 kilomètres : 520 kilomètres en Algérie, 540 kilomètres au Maroc, 45 kilomètres de canalisation sous-marine à travers le détroit de Gibraltar et le reste en territoire espagnol.
L'Espagne reçoit du gaz d'Algérie par ce gazoduc et un autre, appelé Medgaz, qui relie depuis 2011 les côtes d'Almeria à celles de la ville algérienne de Beni Saf.
L'Algérie, qui n'a pas encore pris de décision sur le renouvellement du contrat Duran Farrell, est le principal fournisseur de gaz naturel de l'Espagne. En 2020, 29 % de son gaz importé en provenait, selon les données de la Corporación De Reservas Estratégicas de Productos Petrolíferos (Cores).

La confirmation par le Maroc de son intention de prolonger le contrat intervient en plein milieu de la crise avec l'Algérie. Les deux pays ont maintenu leurs frontières terrestres fermées depuis 1994, mais les relations se sont détériorées depuis le rapprochement du Maroc avec Israël en échange de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
En effet, l'Algérie a accusé cette semaine son voisin occidental d'être derrière les incendies qui ont ravagé le pays et a annoncé qu'elle allait reconsidérer les relations entre les deux pays.
Pour sa part, le Maroc a fait plusieurs tentatives de rapprochement avec l'Algérie, dont la plus évidente est celle du roi du Maroc, Mohammed VI, qui, dans son dernier discours, a tenté de jeter des ponts avec son voisin, sans succès jusqu'à présent.