Le Maroc lutte contre la désinformation

Mohammed Mehdi Bensaid, ministre marocain de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, au centre de la photo avec la ministre française Rachida Dati - PHOTO/@datirachida
Il lance une guerre virtuelle contre les attaques médiatiques qui dénigrent le royaume marocain

Le ministre de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, Mohammed Mehdi Bensaid, a confirmé la création d'un système de surveillance et de contrôle des médias qui lutte dans l'espace virtuel contre les attaques de différents médias à l'encontre du Royaume du Maroc.

Le pays nord-africain a été la cible de nombreuses offensives numériques ces dernières années, dont la plupart sont de nature politique et touchent à des sujets controversés tels que le Sahara occidental ou la migration.

Lors de la dernière session parlementaire, le ministre Bensaid a alerté sur l'escalade de ces campagnes, dont l'objectif est de nuire à l'intégrité du Royaume du Maroc, et a indiqué que pour faire face à cette guerre virtuelle, un département spécial a été créé qui traquera les fausses informations, les analysera, puis les combattra et y répondra.

Des ouvriers préparent des journaux imprimés pour la diffusion - REUTERS/THOMAS MUKOYA

Il a expliqué que, parallèlement, un système de surveillance des médias sera mis en place afin de contrôler, en collaboration avec le ministère, les publications relatives au Maroc.

Il a également souligné l'importance de renforcer les médias nationaux avec le soutien du gouvernement, car ils constituent pour lui la première ligne de défense dans la lutte contre les fausses informations.

Selon Al Arab, les opposants à l'idéologie du Maroc et à ses actions sur la scène internationale s'allient aux médias pour diffuser des informations fausses et trompeuses qui déforment l'image du pays.

Des groupes algériens ou du Front Polisario font partie de ceux qui s'opposent à l'intégrité de la nation, notamment sur la question du Sahara occidental.

Dakhla, Sahara occidental, Maroc - PHOTO/FILE

Ceux qui s'opposent au Royaume du Maroc ne sont pas non plus satisfaits de la politique étrangère de la nation, fondée à la fois sur l'équilibre et l'égalité, ainsi que sur le rejet du chantage européen et l'ouverture à l'Afrique.

Une autre raison de ces campagnes est la confusion face aux progrès réalisés dans différents domaines tels que les énergies renouvelables ou les investissements étrangers sur le territoire. Cela ne plaît pas aux puissances voisines du Maghreb.

Les attaques vont de rapports aux intentions douteuses publiés par des organisations internationales à de fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux qui nuisent à l'opinion publique. On recourt même à un journalisme d'investigation mensonger qui remet en cause la légitimité de l'État.

La députée Aziza Boujrida a averti que ces chaînes ne se contentent pas de publier de fausses informations politiques, mais qu'elles « volent délibérément le patrimoine culturel du Maroc », faisant allusion à un ancien ministre d'un autre pays qui s'est approprié le couscous comme étant propre à son pays.

Elle a rappelé le reportage offensant d'une chaîne officielle algérienne qui insultait de manière flagrante les citoyens marocains ayant participé à la Marche verte. Il s'agissait d'une attaque contre l'histoire et la dignité du peuple.

Ce récit mensonger que les attaquants s'efforcent tant de construire repose sur le principe de saper la confiance dans le royaume marocain.

C'est pourquoi le gouvernement marocain insiste pour que les médias nationaux soient professionnels et diffusent toujours des informations véridiques et fiables aux citoyens, en particulier sur les questions de justice, de libertés et de droits de l'homme.

Le ministre Bensaid a mentionné un média marocain sur le Sahara qui « inclut des informations sur les progrès réalisés dans ce domaine, y compris d'un point de vue social et économique », combattant ainsi les rumeurs dénigrantes au niveau local.

Les experts recommandent la création de canaux et de plateformes d'information en plusieurs langues pour lutter contre les informations nuisibles et les fausses rumeurs, ainsi que l'établissement de liens et d'alliances avec des médias étrangers afin d'aider à lutter contre ce problème à l'échelle mondiale.

Le Maroc a démontré qu'il ne restait pas silencieux face aux offensives numériques de ses ennemis et qu'il s'engageait dans cette « guerre douce » pour protéger sa dignité et celle de son peuple.