Le Maroc prépare un stock sanitaire sans précédent

Les conséquences de la pandémie ont marqué les politiques de santé de nombreux gouvernements, dont celui du Premier ministre Aziz Akhannouch, qui cherchent des mesures préventives face à de futures catastrophes. L'universalisation de la protection sociale est le premier pas vers le renforcement des piliers de l'État social. A la convenance du roi Mohamed VI, l'administration marocaine établira les lignes directrices pour la production et la création d'un système logistique qui permettra au royaume alaouite de répondre aux citoyens en cas de crise sanitaire.
Si le COVID-19 a montré le côté le plus humain de l'homme, la douleur et la souffrance qui ont touché le cœur de tous ont permis aux gouvernements de tirer suffisamment d'enseignements pour, selon les termes de Akhannouch, "mettre en place un système de production qui garantisse la fourniture de réserves stratégiques dans le domaine de la santé, en fournissant des vaccins aux citoyens marocains et aux pays africains frères dans le cadre de la coopération sud-sud".
Akhannouch a affirmé que le Royaume, sous le règne du Roi Mohammed VI, a œuvré pour la mise en place de politiques publiques efficaces, comme il l'a déclaré lors de la 76ème session de l'Assemblée mondiale de la santé, qui s'est ouverte à Genève. Lors de cette session à laquelle ont participé plusieurs chefs de gouvernement, il a déclaré dans son allocution vidéo que le gouvernement a accordé la priorité au secteur de la santé et qu'une réforme radicale du système de santé a été mise en œuvre pour accompagner les grands chantiers ouverts par le pays, symbolisés par la réalisation de la couverture sanitaire universelle pour tous les Marocains sous la direction du roi Mohammed VI depuis les années 1970.

Le gouvernement a élaboré un plan visant à faire passer le taux de professionnels de santé de 17,4 pour 10 000 habitants, soit 24 en 2025, à 45 en 2030 pour que ces chantiers soient réussis et atteignent les niveaux recommandés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette tendance, selon le Premier ministre, comprend également l'augmentation du budget alloué au domaine médical, l'augmentation des salaires des médecins, la rénovation des cliniques et des hôpitaux et le début de la numérisation du secteur.
Le thème de la 76e Assemblée mondiale de la santé, "Sauver des vies et promouvoir la santé pour tous, se déroulera du 21 au 30 mai". L'Assemblée mondiale de la santé, l'organe décisionnel de l'OMS, est chargée de définir les politiques de l'organisation, de sélectionner le directeur général, de réglementer les pratiques financières et d'examiner et d'approuver les budgets de programme proposés.
Plusieurs tables rondes stratégiques seront organisées en marge de l'Assemblée, au cours desquelles des représentants de l'Assemblée mondiale de la santé, des organisations partenaires, de la société civile et des experts de l'OMS discuteront des priorités actuelles et futures pour les questions de santé publique d'importance mondiale.

Les réformes auront pour principal objectif de soulager le gouvernement du fardeau que représentent la construction, le financement et la gestion des hôpitaux publics ; et deuxièmement, parce que la perte de ce secteur important se traduirait par des milliards de dirhams de taxes provenant des cliniques privées pour les coffres publics. L'ensemble de ces mesures devrait permettre de redoubler d'efforts et de créer des emplois directs et indirects, doublant ainsi le nombre actuel de travailleurs dans le secteur de la santé au Maroc.
En raison du manque d'intérêt des gouvernements précédents, le secteur de la santé au Maroc souffre d'un certain nombre de problèmes, notamment la faiblesse des procédures de base et la pénurie de personnel médical. Par conséquent, le nouveau gouvernement devrait mettre en œuvre des réformes significatives dans ce secteur. L'administration actuelle s'efforce de gérer la crise du pays et de trouver des politiques publiques pratiques pour réformer de nombreux secteurs importants de l'économie, en particulier l'éducation et la santé.